Les menus des cantines à la loupe
Les élèves du Rhône mangent-ils plus équilibré dans le public que dans le privé ? Sans aucun doute, à en croire les résultats de l'enquête dévoilée par l'UFC-Que choisir. L'association de consommateurs a passé au crible les menus proposés dans les cantines scolaires pour en évaluer la qualité nutritionnelle. Les conclusions sont sans appel. Dans le département, les cantines des écoles publiques obtiennent une note moyenne de 15, 7/20 (contre 15, 2 au niveau national). Les collèges et lycées publics décrochent un 13, 4/20. Et le privé se voit décerner, tous niveaux confondus, «le bonnet d'âne de la qualité nutritionnelle», avec un petit 10, 9/20. Selon l'enquête, c'est en élémentaire que l'écart se creuse le plus. «Dans les cantines municipales, les résultats sont assez bons, indique Michel Boutard, président de l'UFC-Que Choisir du Rhône. C'est une bonne surprise car il y a 8 ans, lors de la dernière étude, ils étaient mauvais.» Sur les 11 communes étudiées, Caluire, 4e au classement national (avec une note de 19, 9/20), est de loin la meilleure élève du département, devant Lyon (17, 6/20), Vénissieux (15, 9) et Villeurbanne (15, 8). Dans tous ces restaurants scolaires, les menus respectent bien la fréquence «des aliments de bonne qualité» (viande rouge, poisson, légumes, fruits).
Plus de gras et de sucre
Dans les cantines du privé passées au peigne fin, les aliments sains ne sont bien sûr pas bannis. Mais ils sont servis de manière moins régulière. «On ne dit pas que les enfants ne mangent pas à leur faim, ou que ce n'est pas bon, mais que le privé est à la traîne en matière d'équilibre nutritionnel», précise Michel Boutard. Les repas contiennent moins de viande rouge ou de poisson, et «plus de quiches, cordons bleus ou desserts sucrés», selon l'association. Des conclusions jugées étonnantes par le directeur de l'enseignement catholique. «Les menus sont élaborés sous le contrôle de diététiciens, explique Gilles de Bailliencourt. C'est d'ailleurs un tour de force permanent d'assurer des repas équilibrés avec une contrainte budgétaire comme la nôtre.» Une référence au fait que, dans le privé, la totalité du coût des repas est à la charge des familles.