L'accueil des jeunes Roms est critiqué

— 
Vingt enfants sont concernés.
Vingt enfants sont concernés. — c. Villemain/20 minutes


Les militants dénoncent une «classe ghetto», la préfecture évoque «un dispositif exceptionnel». Mardi, les conditions de scolarisation de 20 enfants roms vivant dans un camp à Saint-Fons ont tourné à la polémique, après la montée au créneau de deux associations. Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples et l'association Classes se sont indignés de l'accueil réservé à ces élèves de 6 à 12 ans, scolarisés depuis le 22 novembre dans le bâtiment du…. commissariat.



« Facteur d'exclusion »



«Suite aux pressions, la mairie a mis à disposition un local dans une école désaffectée où il n'y a pas de point d'eau […] mais leur refuse l'accès à la cantine», déplore Classes. «Alors que l'école devrait être un facteur d'intégration, certains responsables ont décidé d'en faire un facteur d'exclusion », déplore le Mrap. La mairie de Saint-Fons, qui, en août, a dû faire face à l'arrivée de 200 personnes expulsées de communes voisines, a indiqué que les classes et cantines de la commune étant saturées, ces jeunes Roms ne pouvaient pas y être accueillis. Mais, en urgence, ils ont été scolarisés dans une ancienne «salle de classe rafraîchie, avec comme priorité l'apprentissage du français», ajoute la mairie. Le préfet du Rhône a pour sa part assuré que les enfants étaient pris en charge à midi par des associations. Il a également souligné le caractère transitoire et exceptionnel de ce dispositif «qui permet à des enfants de ne pas rester dans la rue.» E.R.