"Dans le café de la jeunesse perdue" de Patrick Modiano chez Gallimard (Paris, France)
- Auteur : Patrick Modiano
- Genre : Romans et nouvelles - français
- Editeur : Gallimard, Paris, France
- Prix : 14.50 €
- Date de sortie : 04/10/2007
- GENCOD : 9782070786060
Courrier des auteurs Patrick Modiano le 10/10/2014
(Lors de la sortie de son roman "Dans le café de la jeunesse perdue" Patrick Modiano nous a reçus, Patricia Martin (Le Masque et la Plume, France Inter) et votre serviteur) :
"Quand je commence à écrire un livre, j'ai l'impression que les personnages sortent du néant. Je me trouve sans doute dans la même situation que le lecteur quand il commence le livre. J'écris, et au fur et à mesure, les choses se précisent. Mais au départ je ne sais rien de mes personnages. Je suis comme le lecteur. Ça donne une espèce de flottement, une démarche particulière. Les choses s'éclaircissent un peu, quand j'écris mon livre. J'avance à l'aveuglette.
Dès le départ, il y a des petites choses ponctuelles à mettre en place, comme de trouver la première phrase ou de trouver le nom. Parfois je tâtonne pour trouver un simple prénom : je fais des listes, puis finalement je choisis le prénom. On voit mieux le personnage dont on a trouvé le prénom...
Avant l'écriture, il y a une rêverie initiale, qui n'est pas très précise. En revanche ce qui est déterminant, c'est de trouver une première phrase : j'essaye de comparer, comme un chanteur qui fait des exercices de voix pour trouver le ton. La première phrase donne le ton en fait. C'est déjà quelque chose d'un peu ferme à quoi je m'agrippe pour continuer.
La plupart du temps j'ai besoin de savoir quelle est la première phrase, et le titre du livre aussi. C'est très curieux d'avoir le titre avant même d'avoir écrit le livre, car je ne sais pas vraiment ce que va être le livre mais le titre m'aide, comme la première phrase. Cela me donne la tonalité générale, une sorte de lumière. Je ne sais pas où je vais, mais il y a quand même une vague indication, une lumière, une tonalité, qui vont m'aider, alors que tout est flou.
Les librairies sont des endroits magiques. Elles font partie de la magie de Paris. C'est très bizarre parce que un jour je me suis amusé à recenser toutes les librairies que j'avais connues dans tous les arrondissements de Paris : j'arrivais à des centaines de librairies... Beaucoup ont disparu, mais j'ai une mémoire topographique de ces librairies. Je me souviens même de la voix des libraires. Ces endroits m'ont tellement marqué. Quand j'ai commencé à écrire, ce n'est pas tellement le fait d'être publié que je trouvais invraisemblable c'était surtout de voir un jour un livre de moi dans une librairie. C'était un rêve : voir mon livre dans une librairie, ces lieux magiques qui sont mon refuge".
Courrier des auteurs Patrick Modiano le 10/10/2014
(Lors de la sortie de son roman "Dans le café de la jeunesse perdue" Patrick Modiano nous a reçus, Patricia Martin (Le Masque et la Plume, France Inter) et votre serviteur) :
"Quand je commence à écrire un livre, j'ai l'impression que les personnages sortent du néant. Je me trouve sans doute dans la même situation que le lecteur quand il commence le livre. J'écris, et au fur et à mesure, les choses se précisent. Mais au départ je ne sais rien de mes personnages. Je suis comme le lecteur. Ça donne une espèce de flottement, une démarche particulière. Les choses s'éclaircissent un peu, quand j'écris mon livre. J'avance à l'aveuglette.
Dès le départ, il y a des petites choses ponctuelles à mettre en place, comme de trouver la première phrase ou de trouver le nom. Parfois je tâtonne pour trouver un simple prénom : je fais des listes, puis finalement je choisis le prénom. On voit mieux le personnage dont on a trouvé le prénom...
Avant l'écriture, il y a une rêverie initiale, qui n'est pas très précise. En revanche ce qui est déterminant, c'est de trouver une première phrase : j'essaye de comparer, comme un chanteur qui fait des exercices de voix pour trouver le ton. La première phrase donne le ton en fait. C'est déjà quelque chose d'un peu ferme à quoi je m'agrippe pour continuer.
La plupart du temps j'ai besoin de savoir quelle est la première phrase, et le titre du livre aussi. C'est très curieux d'avoir le titre avant même d'avoir écrit le livre, car je ne sais pas vraiment ce que va être le livre mais le titre m'aide, comme la première phrase. Cela me donne la tonalité générale, une sorte de lumière. Je ne sais pas où je vais, mais il y a quand même une vague indication, une lumière, une tonalité, qui vont m'aider, alors que tout est flou.
Les librairies sont des endroits magiques. Elles font partie de la magie de Paris. C'est très bizarre parce que un jour je me suis amusé à recenser toutes les librairies que j'avais connues dans tous les arrondissements de Paris : j'arrivais à des centaines de librairies... Beaucoup ont disparu, mais j'ai une mémoire topographique de ces librairies. Je me souviens même de la voix des libraires. Ces endroits m'ont tellement marqué. Quand j'ai commencé à écrire, ce n'est pas tellement le fait d'être publié que je trouvais invraisemblable c'était surtout de voir un jour un livre de moi dans une librairie. C'était un rêve : voir mon livre dans une librairie, ces lieux magiques qui sont mon refuge".
Courrier des auteurs Patrick Modiano le 10/10/2014
(Lors de la sortie de son roman "Dans le café de la jeunesse perdue" Patrick Modiano nous a reçus, Patricia Martin (Le Masque et la Plume, France Inter) et votre serviteur) :
"Quand je commence à écrire un livre, j'ai l'impression que les personnages sortent du néant. Je me trouve sans doute dans la même situation que le lecteur quand il commence le livre. J'écris, et au fur et à mesure, les choses se précisent. Mais au départ je ne sais rien de mes personnages. Je suis comme le lecteur. Ça donne une espèce de flottement, une démarche particulière. Les choses s'éclaircissent un peu, quand j'écris mon livre. J'avance à l'aveuglette.
Dès le départ, il y a des petites choses ponctuelles à mettre en place, comme de trouver la première phrase ou de trouver le nom. Parfois je tâtonne pour trouver un simple prénom : je fais des listes, puis finalement je choisis le prénom. On voit mieux le personnage dont on a trouvé le prénom...
Avant l'écriture, il y a une rêverie initiale, qui n'est pas très précise. En revanche ce qui est déterminant, c'est de trouver une première phrase : j'essaye de comparer, comme un chanteur qui fait des exercices de voix pour trouver le ton. La première phrase donne le ton en fait. C'est déjà quelque chose d'un peu ferme à quoi je m'agrippe pour continuer.
La plupart du temps j'ai besoin de savoir quelle est la première phrase, et le titre du livre aussi. C'est très curieux d'avoir le titre avant même d'avoir écrit le livre, car je ne sais pas vraiment ce que va être le livre mais le titre m'aide, comme la première phrase. Cela me donne la tonalité générale, une sorte de lumière. Je ne sais pas où je vais, mais il y a quand même une vague indication, une lumière, une tonalité, qui vont m'aider, alors que tout est flou.
Les librairies sont des endroits magiques. Elles font partie de la magie de Paris. C'est très bizarre parce que un jour je me suis amusé à recenser toutes les librairies que j'avais connues dans tous les arrondissements de Paris : j'arrivais à des centaines de librairies... Beaucoup ont disparu, mais j'ai une mémoire topographique de ces librairies. Je me souviens même de la voix des libraires. Ces endroits m'ont tellement marqué. Quand j'ai commencé à écrire, ce n'est pas tellement le fait d'être publié que je trouvais invraisemblable c'était surtout de voir un jour un livre de moi dans une librairie. C'était un rêve : voir mon livre dans une librairie, ces lieux magiques qui sont mon refuge".
Courrier des auteurs Patrick Modiano le 10/10/2014
(Lors de la sortie de son roman "Dans le café de la jeunesse perdue" Patrick Modiano nous a reçus, Patricia Martin (Le Masque et la Plume, France Inter) et votre serviteur) :
"Quand je commence à écrire un livre, j'ai l'impression que les personnages sortent du néant. Je me trouve sans doute dans la même situation que le lecteur quand il commence le livre. J'écris, et au fur et à mesure, les choses se précisent. Mais au départ je ne sais rien de mes personnages. Je suis comme le lecteur. Ça donne une espèce de flottement, une démarche particulière. Les choses s'éclaircissent un peu, quand j'écris mon livre. J'avance à l'aveuglette.
Dès le départ, il y a des petites choses ponctuelles à mettre en place, comme de trouver la première phrase ou de trouver le nom. Parfois je tâtonne pour trouver un simple prénom : je fais des listes, puis finalement je choisis le prénom. On voit mieux le personnage dont on a trouvé le prénom...
Avant l'écriture, il y a une rêverie initiale, qui n'est pas très précise. En revanche ce qui est déterminant, c'est de trouver une première phrase : j'essaye de comparer, comme un chanteur qui fait des exercices de voix pour trouver le ton. La première phrase donne le ton en fait. C'est déjà quelque chose d'un peu ferme à quoi je m'agrippe pour continuer.
La plupart du temps j'ai besoin de savoir quelle est la première phrase, et le titre du livre aussi. C'est très curieux d'avoir le titre avant même d'avoir écrit le livre, car je ne sais pas vraiment ce que va être le livre mais le titre m'aide, comme la première phrase. Cela me donne la tonalité générale, une sorte de lumière. Je ne sais pas où je vais, mais il y a quand même une vague indication, une lumière, une tonalité, qui vont m'aider, alors que tout est flou.
Les librairies sont des endroits magiques. Elles font partie de la magie de Paris. C'est très bizarre parce que un jour je me suis amusé à recenser toutes les librairies que j'avais connues dans tous les arrondissements de Paris : j'arrivais à des centaines de librairies... Beaucoup ont disparu, mais j'ai une mémoire topographique de ces librairies. Je me souviens même de la voix des libraires. Ces endroits m'ont tellement marqué. Quand j'ai commencé à écrire, ce n'est pas tellement le fait d'être publié que je trouvais invraisemblable c'était surtout de voir un jour un livre de moi dans une librairie. C'était un rêve : voir mon livre dans une librairie, ces lieux magiques qui sont mon refuge".
Courrier des auteurs Patrick Modiano le 10/10/2014
(Lors de la sortie de son roman "Dans le café de la jeunesse perdue" Patrick Modiano nous a reçus, Patricia Martin (Le Masque et la Plume, France Inter) et votre serviteur) :
"Quand je commence à écrire un livre, j'ai l'impression que les personnages sortent du néant. Je me trouve sans doute dans la même situation que le lecteur quand il commence le livre. J'écris, et au fur et à mesure, les choses se précisent. Mais au départ je ne sais rien de mes personnages. Je suis comme le lecteur. Ça donne une espèce de flottement, une démarche particulière. Les choses s'éclaircissent un peu, quand j'écris mon livre. J'avance à l'aveuglette.
Dès le départ, il y a des petites choses ponctuelles à mettre en place, comme de trouver la première phrase ou de trouver le nom. Parfois je tâtonne pour trouver un simple prénom : je fais des listes, puis finalement je choisis le prénom. On voit mieux le personnage dont on a trouvé le prénom...
Avant l'écriture, il y a une rêverie initiale, qui n'est pas très précise. En revanche ce qui est déterminant, c'est de trouver une première phrase : j'essaye de comparer, comme un chanteur qui fait des exercices de voix pour trouver le ton. La première phrase donne le ton en fait. C'est déjà quelque chose d'un peu ferme à quoi je m'agrippe pour continuer.
La plupart du temps j'ai besoin de savoir quelle est la première phrase, et le titre du livre aussi. C'est très curieux d'avoir le titre avant même d'avoir écrit le livre, car je ne sais pas vraiment ce que va être le livre mais le titre m'aide, comme la première phrase. Cela me donne la tonalité générale, une sorte de lumière. Je ne sais pas où je vais, mais il y a quand même une vague indication, une lumière, une tonalité, qui vont m'aider, alors que tout est flou.
Les librairies sont des endroits magiques. Elles font partie de la magie de Paris. C'est très bizarre parce que un jour je me suis amusé à recenser toutes les librairies que j'avais connues dans tous les arrondissements de Paris : j'arrivais à des centaines de librairies... Beaucoup ont disparu, mais j'ai une mémoire topographique de ces librairies. Je me souviens même de la voix des libraires. Ces endroits m'ont tellement marqué. Quand j'ai commencé à écrire, ce n'est pas tellement le fait d'être publié que je trouvais invraisemblable c'était surtout de voir un jour un livre de moi dans une librairie. C'était un rêve : voir mon livre dans une librairie, ces lieux magiques qui sont mon refuge".
Courrier des auteurs Patrick Modiano le 10/10/2014
(Lors de la sortie de son roman "Dans le café de la jeunesse perdue" Patrick Modiano nous a reçus, Patricia Martin (Le Masque et la Plume, France Inter) et votre serviteur) :
"Quand je commence à écrire un livre, j'ai l'impression que les personnages sortent du néant. Je me trouve sans doute dans la même situation que le lecteur quand il commence le livre. J'écris, et au fur et à mesure, les choses se précisent. Mais au départ je ne sais rien de mes personnages. Je suis comme le lecteur. Ça donne une espèce de flottement, une démarche particulière. Les choses s'éclaircissent un peu, quand j'écris mon livre. J'avance à l'aveuglette.
Dès le départ, il y a des petites choses ponctuelles à mettre en place, comme de trouver la première phrase ou de trouver le nom. Parfois je tâtonne pour trouver un simple prénom : je fais des listes, puis finalement je choisis le prénom. On voit mieux le personnage dont on a trouvé le prénom...
Avant l'écriture, il y a une rêverie initiale, qui n'est pas très précise. En revanche ce qui est déterminant, c'est de trouver une première phrase : j'essaye de comparer, comme un chanteur qui fait des exercices de voix pour trouver le ton. La première phrase donne le ton en fait. C'est déjà quelque chose d'un peu ferme à quoi je m'agrippe pour continuer.
La plupart du temps j'ai besoin de savoir quelle est la première phrase, et le titre du livre aussi. C'est très curieux d'avoir le titre avant même d'avoir écrit le livre, car je ne sais pas vraiment ce que va être le livre mais le titre m'aide, comme la première phrase. Cela me donne la tonalité générale, une sorte de lumière. Je ne sais pas où je vais, mais il y a quand même une vague indication, une lumière, une tonalité, qui vont m'aider, alors que tout est flou.
Les librairies sont des endroits magiques. Elles font partie de la magie de Paris. C'est très bizarre parce que un jour je me suis amusé à recenser toutes les librairies que j'avais connues dans tous les arrondissements de Paris : j'arrivais à des centaines de librairies... Beaucoup ont disparu, mais j'ai une mémoire topographique de ces librairies. Je me souviens même de la voix des libraires. Ces endroits m'ont tellement marqué. Quand j'ai commencé à écrire, ce n'est pas tellement le fait d'être publié que je trouvais invraisemblable c'était surtout de voir un jour un livre de moi dans une librairie. C'était un rêve : voir mon livre dans une librairie, ces lieux magiques qui sont mon refuge".
Courrier des auteurs Patrick Modiano le 10/10/2014
(Lors de la sortie de son roman "Dans le café de la jeunesse perdue" Patrick Modiano nous a reçus, Patricia Martin (Le Masque et la Plume, France Inter) et votre serviteur) :
"Quand je commence à écrire un livre, j'ai l'impression que les personnages sortent du néant. Je me trouve sans doute dans la même situation que le lecteur quand il commence le livre. J'écris, et au fur et à mesure, les choses se précisent. Mais au départ je ne sais rien de mes personnages. Je suis comme le lecteur. Ça donne une espèce de flottement, une démarche particulière. Les choses s'éclaircissent un peu, quand j'écris mon livre. J'avance à l'aveuglette.
Dès le départ, il y a des petites choses ponctuelles à mettre en place, comme de trouver la première phrase ou de trouver le nom. Parfois je tâtonne pour trouver un simple prénom : je fais des listes, puis finalement je choisis le prénom. On voit mieux le personnage dont on a trouvé le prénom...
Avant l'écriture, il y a une rêverie initiale, qui n'est pas très précise. En revanche ce qui est déterminant, c'est de trouver une première phrase : j'essaye de comparer, comme un chanteur qui fait des exercices de voix pour trouver le ton. La première phrase donne le ton en fait. C'est déjà quelque chose d'un peu ferme à quoi je m'agrippe pour continuer.
La plupart du temps j'ai besoin de savoir quelle est la première phrase, et le titre du livre aussi. C'est très curieux d'avoir le titre avant même d'avoir écrit le livre, car je ne sais pas vraiment ce que va être le livre mais le titre m'aide, comme la première phrase. Cela me donne la tonalité générale, une sorte de lumière. Je ne sais pas où je vais, mais il y a quand même une vague indication, une lumière, une tonalité, qui vont m'aider, alors que tout est flou.
Les librairies sont des endroits magiques. Elles font partie de la magie de Paris. C'est très bizarre parce que un jour je me suis amusé à recenser toutes les librairies que j'avais connues dans tous les arrondissements de Paris : j'arrivais à des centaines de librairies... Beaucoup ont disparu, mais j'ai une mémoire topographique de ces librairies. Je me souviens même de la voix des libraires. Ces endroits m'ont tellement marqué. Quand j'ai commencé à écrire, ce n'est pas tellement le fait d'être publié que je trouvais invraisemblable c'était surtout de voir un jour un livre de moi dans une librairie. C'était un rêve : voir mon livre dans une librairie, ces lieux magiques qui sont mon refuge".
Courrier des auteurs Patrick Modiano le 10/10/2014
(Lors de la sortie de son roman "Dans le café de la jeunesse perdue" Patrick Modiano nous a reçus, Patricia Martin (Le Masque et la Plume, France Inter) et votre serviteur) :
"Quand je commence à écrire un livre, j'ai l'impression que les personnages sortent du néant. Je me trouve sans doute dans la même situation que le lecteur quand il commence le livre. J'écris, et au fur et à mesure, les choses se précisent. Mais au départ je ne sais rien de mes personnages. Je suis comme le lecteur. Ça donne une espèce de flottement, une démarche particulière. Les choses s'éclaircissent un peu, quand j'écris mon livre. J'avance à l'aveuglette.
Dès le départ, il y a des petites choses ponctuelles à mettre en place, comme de trouver la première phrase ou de trouver le nom. Parfois je tâtonne pour trouver un simple prénom : je fais des listes, puis finalement je choisis le prénom. On voit mieux le personnage dont on a trouvé le prénom...
Avant l'écriture, il y a une rêverie initiale, qui n'est pas très précise. En revanche ce qui est déterminant, c'est de trouver une première phrase : j'essaye de comparer, comme un chanteur qui fait des exercices de voix pour trouver le ton. La première phrase donne le ton en fait. C'est déjà quelque chose d'un peu ferme à quoi je m'agrippe pour continuer.
La plupart du temps j'ai besoin de savoir quelle est la première phrase, et le titre du livre aussi. C'est très curieux d'avoir le titre avant même d'avoir écrit le livre, car je ne sais pas vraiment ce que va être le livre mais le titre m'aide, comme la première phrase. Cela me donne la tonalité générale, une sorte de lumière. Je ne sais pas où je vais, mais il y a quand même une vague indication, une lumière, une tonalité, qui vont m'aider, alors que tout est flou.
Les librairies sont des endroits magiques. Elles font partie de la magie de Paris. C'est très bizarre parce que un jour je me suis amusé à recenser toutes les librairies que j'avais connues dans tous les arrondissements de Paris : j'arrivais à des centaines de librairies... Beaucoup ont disparu, mais j'ai une mémoire topographique de ces librairies. Je me souviens même de la voix des libraires. Ces endroits m'ont tellement marqué. Quand j'ai commencé à écrire, ce n'est pas tellement le fait d'être publié que je trouvais invraisemblable c'était surtout de voir un jour un livre de moi dans une librairie. C'était un rêve : voir mon livre dans une librairie, ces lieux magiques qui sont mon refuge".
Courrier des auteurs Patrick Modiano le 10/10/2014
(Lors de la sortie de son roman "Dans le café de la jeunesse perdue" Patrick Modiano nous a reçus, Patricia Martin (Le Masque et la Plume, France Inter) et votre serviteur) :
"Quand je commence à écrire un livre, j'ai l'impression que les personnages sortent du néant. Je me trouve sans doute dans la même situation que le lecteur quand il commence le livre. J'écris, et au fur et à mesure, les choses se précisent. Mais au départ je ne sais rien de mes personnages. Je suis comme le lecteur. Ça donne une espèce de flottement, une démarche particulière. Les choses s'éclaircissent un peu, quand j'écris mon livre. J'avance à l'aveuglette.
Dès le départ, il y a des petites choses ponctuelles à mettre en place, comme de trouver la première phrase ou de trouver le nom. Parfois je tâtonne pour trouver un simple prénom : je fais des listes, puis finalement je choisis le prénom. On voit mieux le personnage dont on a trouvé le prénom...
Avant l'écriture, il y a une rêverie initiale, qui n'est pas très précise. En revanche ce qui est déterminant, c'est de trouver une première phrase : j'essaye de comparer, comme un chanteur qui fait des exercices de voix pour trouver le ton. La première phrase donne le ton en fait. C'est déjà quelque chose d'un peu ferme à quoi je m'agrippe pour continuer.
La plupart du temps j'ai besoin de savoir quelle est la première phrase, et le titre du livre aussi. C'est très curieux d'avoir le titre avant même d'avoir écrit le livre, car je ne sais pas vraiment ce que va être le livre mais le titre m'aide, comme la première phrase. Cela me donne la tonalité générale, une sorte de lumière. Je ne sais pas où je vais, mais il y a quand même une vague indication, une lumière, une tonalité, qui vont m'aider, alors que tout est flou.
Les librairies sont des endroits magiques. Elles font partie de la magie de Paris. C'est très bizarre parce que un jour je me suis amusé à recenser toutes les librairies que j'avais connues dans tous les arrondissements de Paris : j'arrivais à des centaines de librairies... Beaucoup ont disparu, mais j'ai une mémoire topographique de ces librairies. Je me souviens même de la voix des libraires. Ces endroits m'ont tellement marqué. Quand j'ai commencé à écrire, ce n'est pas tellement le fait d'être publié que je trouvais invraisemblable c'était surtout de voir un jour un livre de moi dans une librairie. C'était un rêve : voir mon livre dans une librairie, ces lieux magiques qui sont mon refuge".
Courrier des auteurs Patrick Modiano le 10/10/2014
(Lors de la sortie de son roman "Dans le café de la jeunesse perdue" Patrick Modiano nous a reçus, Patricia Martin (Le Masque et la Plume, France Inter) et votre serviteur) :
"Quand je commence à écrire un livre, j'ai l'impression que les personnages sortent du néant. Je me trouve sans doute dans la même situation que le lecteur quand il commence le livre. J'écris, et au fur et à mesure, les choses se précisent. Mais au départ je ne sais rien de mes personnages. Je suis comme le lecteur. Ça donne une espèce de flottement, une démarche particulière. Les choses s'éclaircissent un peu, quand j'écris mon livre. J'avance à l'aveuglette.
Dès le départ, il y a des petites choses ponctuelles à mettre en place, comme de trouver la première phrase ou de trouver le nom. Parfois je tâtonne pour trouver un simple prénom : je fais des listes, puis finalement je choisis le prénom. On voit mieux le personnage dont on a trouvé le prénom...
Avant l'écriture, il y a une rêverie initiale, qui n'est pas très précise. En revanche ce qui est déterminant, c'est de trouver une première phrase : j'essaye de comparer, comme un chanteur qui fait des exercices de voix pour trouver le ton. La première phrase donne le ton en fait. C'est déjà quelque chose d'un peu ferme à quoi je m'agrippe pour continuer.
La plupart du temps j'ai besoin de savoir quelle est la première phrase, et le titre du livre aussi. C'est très curieux d'avoir le titre avant même d'avoir écrit le livre, car je ne sais pas vraiment ce que va être le livre mais le titre m'aide, comme la première phrase. Cela me donne la tonalité générale, une sorte de lumière. Je ne sais pas où je vais, mais il y a quand même une vague indication, une lumière, une tonalité, qui vont m'aider, alors que tout est flou.
Les librairies sont des endroits magiques. Elles font partie de la magie de Paris. C'est très bizarre parce que un jour je me suis amusé à recenser toutes les librairies que j'avais connues dans tous les arrondissements de Paris : j'arrivais à des centaines de librairies... Beaucoup ont disparu, mais j'ai une mémoire topographique de ces librairies. Je me souviens même de la voix des libraires. Ces endroits m'ont tellement marqué. Quand j'ai commencé à écrire, ce n'est pas tellement le fait d'être publié que je trouvais invraisemblable c'était surtout de voir un jour un livre de moi dans une librairie. C'était un rêve : voir mon livre dans une librairie, ces lieux magiques qui sont mon refuge".
Courrier des auteurs Patrick Modiano le 10/10/2014
(Lors de la sortie de son roman "Dans le café de la jeunesse perdue" Patrick Modiano nous a reçus, Patricia Martin (Le Masque et la Plume, France Inter) et votre serviteur) :
"Quand je commence à écrire un livre, j'ai l'impression que les personnages sortent du néant. Je me trouve sans doute dans la même situation que le lecteur quand il commence le livre. J'écris, et au fur et à mesure, les choses se précisent. Mais au départ je ne sais rien de mes personnages. Je suis comme le lecteur. Ça donne une espèce de flottement, une démarche particulière. Les choses s'éclaircissent un peu, quand j'écris mon livre. J'avance à l'aveuglette.
Dès le départ, il y a des petites choses ponctuelles à mettre en place, comme de trouver la première phrase ou de trouver le nom. Parfois je tâtonne pour trouver un simple prénom : je fais des listes, puis finalement je choisis le prénom. On voit mieux le personnage dont on a trouvé le prénom...
Avant l'écriture, il y a une rêverie initiale, qui n'est pas très précise. En revanche ce qui est déterminant, c'est de trouver une première phrase : j'essaye de comparer, comme un chanteur qui fait des exercices de voix pour trouver le ton. La première phrase donne le ton en fait. C'est déjà quelque chose d'un peu ferme à quoi je m'agrippe pour continuer.
La plupart du temps j'ai besoin de savoir quelle est la première phrase, et le titre du livre aussi. C'est très curieux d'avoir le titre avant même d'avoir écrit le livre, car je ne sais pas vraiment ce que va être le livre mais le titre m'aide, comme la première phrase. Cela me donne la tonalité générale, une sorte de lumière. Je ne sais pas où je vais, mais il y a quand même une vague indication, une lumière, une tonalité, qui vont m'aider, alors que tout est flou.
Les librairies sont des endroits magiques. Elles font partie de la magie de Paris. C'est très bizarre parce que un jour je me suis amusé à recenser toutes les librairies que j'avais connues dans tous les arrondissements de Paris : j'arrivais à des centaines de librairies... Beaucoup ont disparu, mais j'ai une mémoire topographique de ces librairies. Je me souviens même de la voix des libraires. Ces endroits m'ont tellement marqué. Quand j'ai commencé à écrire, ce n'est pas tellement le fait d'être publié que je trouvais invraisemblable c'était surtout de voir un jour un livre de moi dans une librairie. C'était un rêve : voir mon livre dans une librairie, ces lieux magiques qui sont mon refuge".
Courrier des auteurs Patrick Modiano le 10/10/2014
(Lors de la sortie de son roman "Dans le café de la jeunesse perdue" Patrick Modiano nous a reçus, Patricia Martin (Le Masque et la Plume, France Inter) et votre serviteur) :
"Quand je commence à écrire un livre, j'ai l'impression que les personnages sortent du néant. Je me trouve sans doute dans la même situation que le lecteur quand il commence le livre. J'écris, et au fur et à mesure, les choses se précisent. Mais au départ je ne sais rien de mes personnages. Je suis comme le lecteur. Ça donne une espèce de flottement, une démarche particulière. Les choses s'éclaircissent un peu, quand j'écris mon livre. J'avance à l'aveuglette.
Dès le départ, il y a des petites choses ponctuelles à mettre en place, comme de trouver la première phrase ou de trouver le nom. Parfois je tâtonne pour trouver un simple prénom : je fais des listes, puis finalement je choisis le prénom. On voit mieux le personnage dont on a trouvé le prénom...
Avant l'écriture, il y a une rêverie initiale, qui n'est pas très précise. En revanche ce qui est déterminant, c'est de trouver une première phrase : j'essaye de comparer, comme un chanteur qui fait des exercices de voix pour trouver le ton. La première phrase donne le ton en fait. C'est déjà quelque chose d'un peu ferme à quoi je m'agrippe pour continuer.
La plupart du temps j'ai besoin de savoir quelle est la première phrase, et le titre du livre aussi. C'est très curieux d'avoir le titre avant même d'avoir écrit le livre, car je ne sais pas vraiment ce que va être le livre mais le titre m'aide, comme la première phrase. Cela me donne la tonalité générale, une sorte de lumière. Je ne sais pas où je vais, mais il y a quand même une vague indication, une lumière, une tonalité, qui vont m'aider, alors que tout est flou.
Les librairies sont des endroits magiques. Elles font partie de la magie de Paris. C'est très bizarre parce que un jour je me suis amusé à recenser toutes les librairies que j'avais connues dans tous les arrondissements de Paris : j'arrivais à des centaines de librairies... Beaucoup ont disparu, mais j'ai une mémoire topographique de ces librairies. Je me souviens même de la voix des libraires. Ces endroits m'ont tellement marqué. Quand j'ai commencé à écrire, ce n'est pas tellement le fait d'être publié que je trouvais invraisemblable c'était surtout de voir un jour un livre de moi dans une librairie. C'était un rêve : voir mon livre dans une librairie, ces lieux magiques qui sont mon refuge".
Courrier des auteurs Patrick Modiano le 10/10/2014
(Lors de la sortie de son roman "Dans le café de la jeunesse perdue" Patrick Modiano nous a reçus, Patricia Martin (Le Masque et la Plume, France Inter) et votre serviteur) :
"Quand je commence à écrire un livre, j'ai l'impression que les personnages sortent du néant. Je me trouve sans doute dans la même situation que le lecteur quand il commence le livre. J'écris, et au fur et à mesure, les choses se précisent. Mais au départ je ne sais rien de mes personnages. Je suis comme le lecteur. Ça donne une espèce de flottement, une démarche particulière. Les choses s'éclaircissent un peu, quand j'écris mon livre. J'avance à l'aveuglette.
Dès le départ, il y a des petites choses ponctuelles à mettre en place, comme de trouver la première phrase ou de trouver le nom. Parfois je tâtonne pour trouver un simple prénom : je fais des listes, puis finalement je choisis le prénom. On voit mieux le personnage dont on a trouvé le prénom...
Avant l'écriture, il y a une rêverie initiale, qui n'est pas très précise. En revanche ce qui est déterminant, c'est de trouver une première phrase : j'essaye de comparer, comme un chanteur qui fait des exercices de voix pour trouver le ton. La première phrase donne le ton en fait. C'est déjà quelque chose d'un peu ferme à quoi je m'agrippe pour continuer.
La plupart du temps j'ai besoin de savoir quelle est la première phrase, et le titre du livre aussi. C'est très curieux d'avoir le titre avant même d'avoir écrit le livre, car je ne sais pas vraiment ce que va être le livre mais le titre m'aide, comme la première phrase. Cela me donne la tonalité générale, une sorte de lumière. Je ne sais pas où je vais, mais il y a quand même une vague indication, une lumière, une tonalité, qui vont m'aider, alors que tout est flou.
Les librairies sont des endroits magiques. Elles font partie de la magie de Paris. C'est très bizarre parce que un jour je me suis amusé à recenser toutes les librairies que j'avais connues dans tous les arrondissements de Paris : j'arrivais à des centaines de librairies... Beaucoup ont disparu, mais j'ai une mémoire topographique de ces librairies. Je me souviens même de la voix des libraires. Ces endroits m'ont tellement marqué. Quand j'ai commencé à écrire, ce n'est pas tellement le fait d'être publié que je trouvais invraisemblable c'était surtout de voir un jour un livre de moi dans une librairie. C'était un rêve : voir mon livre dans une librairie, ces lieux magiques qui sont mon refuge".