"Une si jolie petite guerre : Saigon, 1961-63" de Marcelino Truong chez Denoël Graphic (Paris, France)
- Auteur : Marcelino Truong
- Genre : Bandes dessinées
- Editeur : Denoël Graphic, Paris, France
- Prix : 24.90 €
- Date de sortie : 18/10/2012
- GENCOD : 9782207111789
Résumé
En 1961, John F. Kennedy devient le 35e président des États-Unis. Décidé à endiguer le communisme en Asie, il lance le Projet Beef-Up, destiné à renforcer l'aide militaire américaine au Sud-Vietnam. C'est dans ce contexte que Marcelino Truong et sa famille arrivent à Saigon. Sa mère est malouine, son père vietnamien. Directeur de l'agence Vietnam-Press, Truong Buu Khanh fréquente le Palais de l'Indépendance où il fait office d'interprète auprès du président Ngô Dinh Diêm, chef d'un régime autoritaire pris dans ses contradictions, entre nationalisme, rejet du passé colonial, influence chrétienne et antimarxisme virulent.
Fasciné par l'armement lourd débarqué des gros porteurs US, par la multiplication des attentats et des coups d'État, Marcelino pose un regard d'enfant sur cette guerre en train de naître qui ressemble à un jeu, une si jolie petite guerre d'une forme inconnue, où l'opinion mondiale prendra toute sa part. Mêlant l'histoire familiale à la grande Histoire, il brosse un portrait intime de Saigon, redonne vie à une époque et à des événements qui ont fait basculer le cours du monde et réussit un roman graphique palpitant, où les causes de la plus humiliante défaite de l'Amérique sont examinées avec justesse et équité depuis le camp des vaincus.
Résumé
En 1961, John F. Kennedy devient le 35e président des États-Unis. Décidé à endiguer le communisme en Asie, il lance le Projet Beef-Up, destiné à renforcer l'aide militaire américaine au Sud-Vietnam. C'est dans ce contexte que Marcelino Truong et sa famille arrivent à Saigon. Sa mère est malouine, son père vietnamien. Directeur de l'agence Vietnam-Press, Truong Buu Khanh fréquente le Palais de l'Indépendance où il fait office d'interprète auprès du président Ngô Dinh Diêm, chef d'un régime autoritaire pris dans ses contradictions, entre nationalisme, rejet du passé colonial, influence chrétienne et antimarxisme virulent.
Fasciné par l'armement lourd débarqué des gros porteurs US, par la multiplication des attentats et des coups d'État, Marcelino pose un regard d'enfant sur cette guerre en train de naître qui ressemble à un jeu, une si jolie petite guerre d'une forme inconnue, où l'opinion mondiale prendra toute sa part. Mêlant l'histoire familiale à la grande Histoire, il brosse un portrait intime de Saigon, redonne vie à une époque et à des événements qui ont fait basculer le cours du monde et réussit un roman graphique palpitant, où les causes de la plus humiliante défaite de l'Amérique sont examinées avec justesse et équité depuis le camp des vaincus.
Résumé
En 1961, John F. Kennedy devient le 35e président des États-Unis. Décidé à endiguer le communisme en Asie, il lance le Projet Beef-Up, destiné à renforcer l'aide militaire américaine au Sud-Vietnam. C'est dans ce contexte que Marcelino Truong et sa famille arrivent à Saigon. Sa mère est malouine, son père vietnamien. Directeur de l'agence Vietnam-Press, Truong Buu Khanh fréquente le Palais de l'Indépendance où il fait office d'interprète auprès du président Ngô Dinh Diêm, chef d'un régime autoritaire pris dans ses contradictions, entre nationalisme, rejet du passé colonial, influence chrétienne et antimarxisme virulent.
Fasciné par l'armement lourd débarqué des gros porteurs US, par la multiplication des attentats et des coups d'État, Marcelino pose un regard d'enfant sur cette guerre en train de naître qui ressemble à un jeu, une si jolie petite guerre d'une forme inconnue, où l'opinion mondiale prendra toute sa part. Mêlant l'histoire familiale à la grande Histoire, il brosse un portrait intime de Saigon, redonne vie à une époque et à des événements qui ont fait basculer le cours du monde et réussit un roman graphique palpitant, où les causes de la plus humiliante défaite de l'Amérique sont examinées avec justesse et équité depuis le camp des vaincus.
Résumé
En 1961, John F. Kennedy devient le 35e président des États-Unis. Décidé à endiguer le communisme en Asie, il lance le Projet Beef-Up, destiné à renforcer l'aide militaire américaine au Sud-Vietnam. C'est dans ce contexte que Marcelino Truong et sa famille arrivent à Saigon. Sa mère est malouine, son père vietnamien. Directeur de l'agence Vietnam-Press, Truong Buu Khanh fréquente le Palais de l'Indépendance où il fait office d'interprète auprès du président Ngô Dinh Diêm, chef d'un régime autoritaire pris dans ses contradictions, entre nationalisme, rejet du passé colonial, influence chrétienne et antimarxisme virulent.
Fasciné par l'armement lourd débarqué des gros porteurs US, par la multiplication des attentats et des coups d'État, Marcelino pose un regard d'enfant sur cette guerre en train de naître qui ressemble à un jeu, une si jolie petite guerre d'une forme inconnue, où l'opinion mondiale prendra toute sa part. Mêlant l'histoire familiale à la grande Histoire, il brosse un portrait intime de Saigon, redonne vie à une époque et à des événements qui ont fait basculer le cours du monde et réussit un roman graphique palpitant, où les causes de la plus humiliante défaite de l'Amérique sont examinées avec justesse et équité depuis le camp des vaincus.
Le choix des libraires : choisi le 26/01/2013 par Pascale de La Loge de la librairie PICARD et EPONA à PARIS, France
Roman, bande dessinée, livre d'histoire (familiale et grande Histoire), Marcelino Truong réussit ici un livre passionnant et très touchant qui nous raconte quelques années de son enfance, de 1961 à 1963.
Il n'a que 4 ans lorsque sa famille s'installe à Saïgon.
Son père, vietnamien, est alors appelé à être interprète auprès du président Ngô Dinh Diêm, chef de la république du Vietnam.
Entre le tragique de la guerre, la vie familiale avec ses hauts et ses bas, les détails savoureux de la vie quotidienne, ce livre illustré avec beaucoup de délicatesse et très documenté, nous plonge dans une époque et des événements qui ont fait basculer le cours du monde.
Le choix des libraires : choisi le 26/01/2013 par Pascale de La Loge de la librairie PICARD et EPONA à PARIS, France
Roman, bande dessinée, livre d'histoire (familiale et grande Histoire), Marcelino Truong réussit ici un livre passionnant et très touchant qui nous raconte quelques années de son enfance, de 1961 à 1963.
Il n'a que 4 ans lorsque sa famille s'installe à Saïgon.
Son père, vietnamien, est alors appelé à être interprète auprès du président Ngô Dinh Diêm, chef de la république du Vietnam.
Entre le tragique de la guerre, la vie familiale avec ses hauts et ses bas, les détails savoureux de la vie quotidienne, ce livre illustré avec beaucoup de délicatesse et très documenté, nous plonge dans une époque et des événements qui ont fait basculer le cours du monde.
Le choix des libraires : choisi le 26/01/2013 par Pascale de La Loge de la librairie PICARD et EPONA à PARIS, France
Roman, bande dessinée, livre d'histoire (familiale et grande Histoire), Marcelino Truong réussit ici un livre passionnant et très touchant qui nous raconte quelques années de son enfance, de 1961 à 1963.
Il n'a que 4 ans lorsque sa famille s'installe à Saïgon.
Son père, vietnamien, est alors appelé à être interprète auprès du président Ngô Dinh Diêm, chef de la république du Vietnam.
Entre le tragique de la guerre, la vie familiale avec ses hauts et ses bas, les détails savoureux de la vie quotidienne, ce livre illustré avec beaucoup de délicatesse et très documenté, nous plonge dans une époque et des événements qui ont fait basculer le cours du monde.
Le choix des libraires : choisi le 26/01/2013 par Pascale de La Loge de la librairie PICARD et EPONA à PARIS, France
Roman, bande dessinée, livre d'histoire (familiale et grande Histoire), Marcelino Truong réussit ici un livre passionnant et très touchant qui nous raconte quelques années de son enfance, de 1961 à 1963.
Il n'a que 4 ans lorsque sa famille s'installe à Saïgon.
Son père, vietnamien, est alors appelé à être interprète auprès du président Ngô Dinh Diêm, chef de la république du Vietnam.
Entre le tragique de la guerre, la vie familiale avec ses hauts et ses bas, les détails savoureux de la vie quotidienne, ce livre illustré avec beaucoup de délicatesse et très documenté, nous plonge dans une époque et des événements qui ont fait basculer le cours du monde.
Le choix des libraires : choisi le 26/01/2013 par Pascale de La Loge de la librairie PICARD et EPONA à PARIS, France
Roman, bande dessinée, livre d'histoire (familiale et grande Histoire), Marcelino Truong réussit ici un livre passionnant et très touchant qui nous raconte quelques années de son enfance, de 1961 à 1963.
Il n'a que 4 ans lorsque sa famille s'installe à Saïgon.
Son père, vietnamien, est alors appelé à être interprète auprès du président Ngô Dinh Diêm, chef de la république du Vietnam.
Entre le tragique de la guerre, la vie familiale avec ses hauts et ses bas, les détails savoureux de la vie quotidienne, ce livre illustré avec beaucoup de délicatesse et très documenté, nous plonge dans une époque et des événements qui ont fait basculer le cours du monde.
Le choix des libraires : choisi le 26/01/2013 par Pascale de La Loge de la librairie PICARD et EPONA à PARIS, France
Roman, bande dessinée, livre d'histoire (familiale et grande Histoire), Marcelino Truong réussit ici un livre passionnant et très touchant qui nous raconte quelques années de son enfance, de 1961 à 1963.
Il n'a que 4 ans lorsque sa famille s'installe à Saïgon.
Son père, vietnamien, est alors appelé à être interprète auprès du président Ngô Dinh Diêm, chef de la république du Vietnam.
Entre le tragique de la guerre, la vie familiale avec ses hauts et ses bas, les détails savoureux de la vie quotidienne, ce livre illustré avec beaucoup de délicatesse et très documenté, nous plonge dans une époque et des événements qui ont fait basculer le cours du monde.
Le choix des libraires : choisi le 26/01/2013 par Pascale de La Loge de la librairie PICARD et EPONA à PARIS, France
Roman, bande dessinée, livre d'histoire (familiale et grande Histoire), Marcelino Truong réussit ici un livre passionnant et très touchant qui nous raconte quelques années de son enfance, de 1961 à 1963.
Il n'a que 4 ans lorsque sa famille s'installe à Saïgon.
Son père, vietnamien, est alors appelé à être interprète auprès du président Ngô Dinh Diêm, chef de la république du Vietnam.
Entre le tragique de la guerre, la vie familiale avec ses hauts et ses bas, les détails savoureux de la vie quotidienne, ce livre illustré avec beaucoup de délicatesse et très documenté, nous plonge dans une époque et des événements qui ont fait basculer le cours du monde.
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
Courier des auteurs le 11/02/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je m'appelle Marcelino Truong. Né en 1957 à Manille, d'un père vietnamien et d'une mère française, je porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino.
Je suis illustrateur, peintre et auteur.
Une enfance voyageuse que la mienne, car mon père fut un temps diplomate pour l'éphémère République du Vietnam (Le Sud-Vietnam, 1955-75).
J'ai grandi à Manille, Washington, Londres et St-Malo et passé ma vie d'homme à Paris. Je suis un autodidacte du dessin.
J'ai appris le métier sur le tas, ayant choisi la vie d'artiste sur le tard, à 25 ans, après des études à Sciences-Po et à la Sorbonne.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Dans mon roman graphique Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru chez Denoël graphic en octobre 2012, je raconte deux années passées en famille à Saigon, au début de la guerre américaine du Vietnam. Le thème central en est comment une petite famille mixte - père haut-fonctionnaire vietnamien et mère femme au foyer française - se débrouille pour vivre comme si de rien n'était au milieu d'un conflit naissant, conflit qui deviendra l'une des guerres les plus violentes du XXe siècle.
J'y raconte notre petite histoire familiale intime se déroulant sur la toile de fond de la grande Histoire.
Au coeur de cette BD, il y a aussi la question de ce nouveau type de guerre qu'est la guerre révolutionnaire (comme l'appellent les révolutionnaires) ou guerre subversive (comme disent les contras, les contre-insurrectionnels). Comment est-elle menée par les guérilleros et comment est-elle combattue ?
Qui tire les ficelles ? Les adversaires s'affrontant en première ligne ne sont-ils pas des marionnettes manipulées par des grandes puissances extérieures ?
C'est aussi un livre sur le mensonge en politique. En temps de guerre, le mensonge est l'une des armes de la panoplie guerrière.
Comme l'a dit Kipling, la vérité est la première victime des guerres. Pendant la guerre du Vietnam, notre gouvernement nous mentait parfois. Les présidents des États-Unis ont souvent menti à leur peuple aussi. Nous savions, nous au Sud-Vietnam, que le régime de Hanoi mentait beaucoup - comme seuls les régimes totalitaires peuvent le faire - mais presque personne en occident ne semblait s'en rendre compte.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ce n'est pas une phrase de mon livre, mais une phrase empruntée à Serge July, extraite de son éditorial du 30 avril 1985 pour le quotidien Libération, titrant Des lendemains désenchantés, écrit dix ans après la fin de la guerre du Vietnam.
Cette phrase résume bien l'une des idées que j'espère transmettre à mes lecteurs. C'est la morale de l'histoire, en quelque sorte :
" L'indépendance, oui, mais pas n'importe laquelle. Il faut donc apprendre à se méfier des grandes causes. En général, elles sont comme ces valises de la fraude, à double-fond".
Léo Ferré dit les choses plus simplement dans l'une de mes chansons préférées, Barbarie :
Barbarie, si tu veux de l'amour
Barbarie, méfie-toi des discours
Barbarie, le bonheur est si court
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Difficile d'en choisir une qui à elle seule résume cette époque très bipolaire.
J'en choisirais deux. Si l'on m'en supprimait une, je conserverais Mustapha ("Chérie je t'aime, chérie je t'adore !") :
1/ Mustapha, de le hit Bob Azam (1960)
2/ Three-Five-Zero-Zero, de la comédie musicale Hair
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Certains lecteurs me disent qu'ils se sont amusés à la lecture de mon roman graphique, qu'ils ont appris des choses qu'ils ignoraient et qu'ils ont été émus.
Ça fait plaisir d'entendre ça.
Amuser et émouvoir, me semble un bon point de départ pour le partage avec les lecteurs.
Si l'on peut en plus glaner une ou deux connaissances au passage, c'est parfait !
La revue de presse : Stéphane Jarno - Télérama du 20 février 2013
Reconstitution historique passionnante et irréprochable, Une si jolie petite guerre montre comment s'enclenche inexorablement ce qui va devenir l'un des conflits majeurs du XXe siècle : la guerre du Vietnam. A ce titre, l'album de Marcelino Truong vaut largement les meilleures synthèses consacrées au sujet. Mais le charme est ailleurs...
La revue de presse : Delphine Peras - L'Express, novembre 2012
Reste que son regard d'enfant et ses questions traduisent bien la volonté de l'auteur, aujourd'hui adulte, de comprendre la folie de cette guerre sans prendre parti. Son trait simple et classique est tout à fait raccord.
La revue de presse : Stéphane Jarno - Télérama du 20 février 2013
Reconstitution historique passionnante et irréprochable, Une si jolie petite guerre montre comment s'enclenche inexorablement ce qui va devenir l'un des conflits majeurs du XXe siècle : la guerre du Vietnam. A ce titre, l'album de Marcelino Truong vaut largement les meilleures synthèses consacrées au sujet. Mais le charme est ailleurs...
La revue de presse : Delphine Peras - L'Express, novembre 2012
Reste que son regard d'enfant et ses questions traduisent bien la volonté de l'auteur, aujourd'hui adulte, de comprendre la folie de cette guerre sans prendre parti. Son trait simple et classique est tout à fait raccord.
La revue de presse : Stéphane Jarno - Télérama du 20 février 2013
Reconstitution historique passionnante et irréprochable, Une si jolie petite guerre montre comment s'enclenche inexorablement ce qui va devenir l'un des conflits majeurs du XXe siècle : la guerre du Vietnam. A ce titre, l'album de Marcelino Truong vaut largement les meilleures synthèses consacrées au sujet. Mais le charme est ailleurs...
La revue de presse : Delphine Peras - L'Express, novembre 2012
Reste que son regard d'enfant et ses questions traduisent bien la volonté de l'auteur, aujourd'hui adulte, de comprendre la folie de cette guerre sans prendre parti. Son trait simple et classique est tout à fait raccord.
La revue de presse : Stéphane Jarno - Télérama du 20 février 2013
Reconstitution historique passionnante et irréprochable, Une si jolie petite guerre montre comment s'enclenche inexorablement ce qui va devenir l'un des conflits majeurs du XXe siècle : la guerre du Vietnam. A ce titre, l'album de Marcelino Truong vaut largement les meilleures synthèses consacrées au sujet. Mais le charme est ailleurs...
La revue de presse : Delphine Peras - L'Express, novembre 2012
Reste que son regard d'enfant et ses questions traduisent bien la volonté de l'auteur, aujourd'hui adulte, de comprendre la folie de cette guerre sans prendre parti. Son trait simple et classique est tout à fait raccord.
La revue de presse : Stéphane Jarno - Télérama du 20 février 2013
Reconstitution historique passionnante et irréprochable, Une si jolie petite guerre montre comment s'enclenche inexorablement ce qui va devenir l'un des conflits majeurs du XXe siècle : la guerre du Vietnam. A ce titre, l'album de Marcelino Truong vaut largement les meilleures synthèses consacrées au sujet. Mais le charme est ailleurs...
La revue de presse : Delphine Peras - L'Express, novembre 2012
Reste que son regard d'enfant et ses questions traduisent bien la volonté de l'auteur, aujourd'hui adulte, de comprendre la folie de cette guerre sans prendre parti. Son trait simple et classique est tout à fait raccord.