Un déficit chronique empoisonne l'ESJ-Lille
EDUCATION L'école a été recapitalisée, mais cela ne suffit pas...
L’Ecole supérieure de journalisme de Lille n’a pas fini de faire l’actualité. Un an après sa recapitalisation par le conseil régional (2,8 millions d’euros), l’institution lilloise doit encore faire face à son déficit chronique.
Selon nos informations, l’école, qui forme 78 journalistes cette année, a pratiquement consommé en 2010 le ballon d’oxygène fourni par la subvention régionale, qui lui laissait environ 400.000€ d’avance. «On a perdu un an», s’inquiète un administrateur.
Deux filières menacées
Un plan de restructuration a été demandé par le président du conseil d’administration, Philippe Vasseur, pour le 4 février. Parmi la dizaine de pistes évoquées figure notamment la hausse de frais d’inscription déjà élevés (3.900 € contre 3.500 € au CFPJ, grande concurrente parisienne).
Les filières «journaliste et scientifique» et «Presse hebdomadaire régionale*» (22 élèves) sont aussi menacées. Problème: la demande existe dans ces secteurs d’activité. Quant à l’augmentation massive des frais d’inscription, c’est «la pire des solutions» pour Carole Lefebvre, présidente de l’association Réseau-ESJ.
Autre possibilité, adapter la formation en diminuant les heures de cours payées par l’ESJ. Philippe Vasseur, qui souhaite partir avant l’été avec une situation assainie, reste confiant: «ça avance plutôt bien».