Lille : Après 10 saisons pleines de rebondissements, le chantier de la friche Saint-Sauveur peut débuter
Urbanisme Le tribunal administratif de Lille vient de lever le dernier obstacle qui empêchait la mairie et la métropole de lancer le grand chantier de reconversion de cette friche industrielle
- Dans les cartons de la mairie de Lille et de la métropole depuis 10 ans, le projet de réhabilitation de la friche Saint-Sauveur s’est heurté à une farouche opposition.
- Les recours en justices avaient amené à la suspension, puis l’annulation du projet pour vice de procédure en 2021.
- Un vice de procédure que les instigateurs du projet ont corrigé, aboutissant a une décision de justice favorable au lancement du chantier.
Il n’y aura pas de nouvelle saison de la série « une friche, des opposants et des institutions ». Vingt ans après la fin de l’exploitation de ce site par la Sernam, dix ans après la présentation du projet de reconversion de cette friche en plein cœur de Lille, c’est la justice qui a donné, ce vendredi, le clap de fin. « Le tribunal administratif de Lille a confirmé la bonne régularisation de l’autorisation au titre de la loi sur l’eau et a donc rejeté sans réserve la requête des associations demandant l’annulation de cette autorisation », se sont félicitées conjointement la mairie de Lille et la Métropole européenne de Lille (MEL).
On ne va pas refaire ici l’historique du projet de réhabilitation de cette friche, ni des actions entreprises par ses opposants pour l’empêcher. La dernière péripétie en date avait été l’annulation de ce projet en 2021 alors qu’il était déjà suspendu depuis trois ans. Une annulation basée sur un vice de procédure qui avait été accueillie par les opposants comme une victoire, même si ces derniers avaient échoué à faire annuler le caractère d’intérêt général du projet.
La piscine olympique sera construite
Ce vice de procédure concernant l’enquête publique corrigé, la MEL a pu en diligenter une nouvelle dont les résultats ont été validés « sans réserve, ni recommandation » par le commissaire enquêteur désigné par le président du tribunal administratif. Le préfet a donc pris un nouvel arrêté autorisant le projet, arrêté qui vient d’être validé par la justice. « Cette décision est une bonne nouvelle qui permet de relever le défi de trois enjeux majeurs de notre époque : le droit au logement pour tous, le droit à la nature en ville, le droit au bien-être dans une conception de la ville douce et apaisée », ont commenté la MEL et la mairie.
Le projet d’aménagement peut donc désormais commencer. Comme prévu, seront construits sur ces 23 hectares, 2.000 logements, une salle de sport, des espaces verts et des espaces de loisirs. Pire que tout pour les opposants déboutés, le projet de construction d’une piscine olympique sur le belvédère de la friche, un temps abandonné, refait surface et sera mené à bien selon le MEL.