Nord : Les trottinettes parisiennes pourront se réfugier dans la métropole lilloise
Mobilité Contrairement à Paris et d’autres grandes villes, 68 communes de la Métropole européenne de Lille (MEL) déroulent le tapis rouge aux opérateurs de vélos et trottinettes électriques en libre-service
- Roubaix avait expérimenté avec succès les services de free-floating de vélos et trottinettes électriques de Tier mobility.
- Cette réussite a permis à d’autres communes de la métropole de candidater pour bénéficier de ce service.
- En tout, ce sont 68 communes de la Métropole européenne de Lille qui verront débarquer vélos et/ou trottinettes électriques à partir de l’été.
Quand le malheur des uns fait la mobilité des autres. Chassés de certaines grandes métropoles françaises, notamment de Paris par la maire, Anne Hidalgo, les opérateurs de mobilité électrique en libre-service, du moins deux d’entre eux, vont pouvoir proposer leurs bolides aux habitants de la métropole lilloise. Selon la MEL, ce ne sont pas moins de 68 communes, sur 98, qui ont émis le souhait de tester ce service. Mais attention, tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne. Explications.
C’est Roubaix qui avait, en quelque sorte, essuyé les plâtres en expérimentant, pendant plus d’un an, un service de vélos et de trottinettes en libre-service proposé par Tier Mobility. Des plâtres qui n’en furent pas, usagers, mairie et opérateurs s’étant avoués très satisfaits des résultats. Ce succès était déterminant pour élargir la possibilité d’accès à ce service aux communes de la MEL qui le souhaitaient. L’appel à manifestation d’intérêt, lancé par la métropole en mars dernier, a débouché sur la candidature de 44 communes pour tester le semi-floating de vélos et trottinettes électriques, et de 24 autres uniquement pour les vélos. Pour cette dernière option, c’est notamment le cas de Lille, où Martine Aubry avait répété qu’elle ne souhaitait pas voir débarquer en masse des trottinettes électriques.
Bridage géographique et de performance
Pour déployer le service à partir de cet été dans ces 68 communes, la MEL a désigné deux opérateurs, Tier Mobility et Lime, avec des autorisations pour une durée d’un an, renouvelable deux fois au maximum. Et pas question que ce soit l’anarchie sur les trottoirs ou que les véhicules atteignent de vitesses indécentes. Sur le même modèle que le système mis en place à Roubaix, vélos et trottinettes seront géolocalisés en ne pourront stationner que dans les stations prévues à cet effet, faute de quoi l’usager verra le compteur continuer de tourner, alourdissant la facture.
Question vitesse, il ne faudra pas être pressé. Tous les véhicules seront bridés à 20 km/h, soit au-dessous de la limite autorisée en France. Dans certaines zones, notamment les centres-villes, vélos et trottinettes ne dépasseront pas les 8 km/h. Et dans les parcs, les squares, près des écoles ou des zones piétonnes, les véhicules en libre-service seront bannis grâce à un bridage GPS. « Le but n’est pas d’interdire, mais de réguler » a déclaré la MEL dans un communiqué. Le mot est en effet parfaitement adapté.