Lille : Les reliques de Pierre Mauroy vendues aux enchères
Souvenirs Objets personnels, cadeaux officiels, ce sont les trésors d’une longue vie du maire emblématique de Lille, ancien premier ministre, qui sont vendus aux enchères cette semaine en plusieurs centaines de lots
- Pierre Mauroy, maire emblématique de Lille, est décédé il y a dix ans, son épouse l’année dernière.
- Une grande vente aux enchères de nombreux objets ayant appartenu au couple est organisée, ce mercredi et jeudi.
- Au catalogue, bijoux, objets de décoration, mobilier, livres et de très nombreuses œuvres d’artistes plus ou moins connus.
Souvenirs d’un « gros Quinquin ». Dix ans après sa mort, le socialiste Pierre Mauroy est toujours une star à Lille, la ville, dont il fût le maire emblématique entre 1973 et 2001. Les nostalgiques peuvent se recueillir sur sa tombe, se balader dans la rue rebaptisée à son nom ou poser devant le stade qui porte son patronyme. Ils peuvent aussi, ce mercredi et jeudi, s’offrir un objet ayant appartenu au prédécesseur de Martine Aubry, ancien premier ministre de François Mitterrand. Des centaines de souvenirs sont en effet proposées aux enchères par le cabinet du commissaire-priseur Xavier Wattebled.
En quatre décennies de carrière politique, de ses débuts comme conseiller municipal de Cachan, en 1965, à la fin de son mandat de président de la communauté urbaine de Lille, en 2008, il a eu le temps d’en accumuler des objets souvenirs, Pierre Mauroy. Sa femme, Gilberte, n’était d’ailleurs pas en reste. Dix ans après sa mort et un an après celle de son épouse, 321 lots sont mis aux enchères. Cadeaux de personnalités, objets plus personnels, il y en a pour tous les goûts. Des bijoux, des montres, des objets de décoration, du mobilier et, surtout, des œuvres d’artistes plus ou moins connus et plus ou moins locaux.
Une seconde vente prévue le lendemain
Lors de la vente de ce mercredi, on a notamment vu partir un stylo Mont Blanc à 700 euros, une montre Omega en or à 1.310 euros, une estampe de Robert Combas à 1.600 euros, une aquarelle de Hassan El Glaoui à 9.200 euros… D’ailleurs, pour les amateurs d’art, il y avait l’embarras du choix à des mises à prix souvent très basses. Du Roger Frezin, du Dodeigne, du Jef Aerosol, du Geneviève Claisse, du Patrick Bougelet. Des dizaines d’estampes, huiles, lithographies qui peinent parfois à trouver preneur.
Proposés aussi, du mobilier design, comme cette lampe de Guillaume Piechaud estimée entre 40 et 60 euros, ou cette banquette-lit d’André Simard qui a bien vécu, estimée à 300 euros. Beaucoup d’objets de voyages provenant des 4 coins du monde, des collections de monnaies anciennes et, plus insolite, une superbe et imposante machine à sous de 1978 estimée à 800 euros.
La manne est tellement importante que la vente se déroule sur deux jours. Jeudi, la thématique sera davantage orientée livres. Un lot de 14 ouvrages sur la Russie, les mémoires du Duc de Guise, des bouquins sur François Mitterrand, 35 ouvrages sur le régionalisme, des essais politiques… On découvre aussi au détour du catalogue de la vente que Pierre Mauroy était fana de philatélie et qu’il avait précieusement gardé trois « Unes » de La Voix du Nord datées des 2 et 3 décembre 1990 pour le percement du tunnel sous la Manche.