Nord: Ugo Bernalicis veut faire voter une loi pour interdire le gaz hilarant aux mineurs
POLITIQUE Le député France Insoumise du Nord veut lutter contre le protoxyde d’azote de plus en plus consommé en France…
A l’origine, on l’utilise surtout en cuisine pour faire de la chantilly. Mais depuis plusieurs mois, le protoxyde d'azote a une tout autre utilité. De plus en plus de gens, essentiellement des jeunes, s’en servent pour un usage récréatif. En inhalant ce gaz hilarant via un ballon de baudruche, on peut modifier sa voix.
Mais à force de voir des siphons en métal s’étaler dans les rues de Lille, Ugo Bernalicis, député du Nord (France Insoumise) a décidé de prendre le problème à bras-le-corps. Car inhaler ce gaz peut être néfaste pour la santé en cas d’utilisation abusive. « Il y a des risques sur la moelle osseuse, de la toxicité sur les cellules nerveuses et des dégâts neurologiques définitifs », assure le député.
Interdire aux mineurs et prévenir de la dangerosité du produit
Alors, pour lutter contre ce phénomène de plus en plus répandu en France, Ugo Bernalicis veut proposer une loi pour interdire ce gaz hilarant aux mineurs. Et aussi prévenir de la dangerosité du produit.
« Il faut obliger les fabricants de protoxyde d’azote à mettre deux pictogrammes sur les boîtes, l’un rappelant l’interdiction de la vente aux mineurs et l’autre rappelant la dangerosité du produit », estime l’élu de 29 ans qui souhaite responsabiliser les vendeurs en les obligeant à vérifier l’âge des acheteurs. En vente libre, le produit n’est actuellement pas considéré comme stupéfiant ni classé comme substance vénéneuse.
La France Insoumise espère le soutien de la République en Marche
Pour faire voter cette loi, Ugo Bernalicis espère le soutien des députés de la République en Marche, groupe majoritaire à l’Assemblée nationale. Ce qui n’est pas forcément acquis. « Vu que c’est une proposition d’un député de la France Insoumise, je ne suis pas sûr que ça aille bien loin. Mais là, c’est un sujet d’intérêt général. Il faut qu’ils reprennent ce sujet, à leur compte pour le mettre à l’ordre du jour. J’ose espérer qu’on sera au-delà des clivages partisans », poursuit Ugo Bernalicis qui aimerait se faire entendre rapidement à l’Assemblée.