Lille: Le burn-out d’une salariée du centre hospitalier, reconnu par le tribunal
JUSTICE Le tribunal administratif de Lille vient de donner raison à une ancienne aide-soignante concernant un «syndrome d’épuisement professionnel»…
Le tribunal administratif (TA) de Lille évoque un « syndrome d’épuisement professionnel ». Une ancienne aide-soignante, devenue animatrice auprès d’enfants malades, vient de faire valoir auprès de la justice son burn-out, cinq ans après avoir craqué, sur le chemin du travail, raconte La Voix du Nord.
En février 2012, la salariée s’était fait prescrire un arrêt de travail pour « burn-out avec réaction dépressive et anxieuse ». Animatrice dans un service pédiatrique du CHRU de Lille depuis 2008, elle a commencé à connaître des problèmes de santé après le décès d’un enfant hospitalisé dans son service.
« Engagement relationnel important »
Le rapporteur public du TA de Lille décrit une « usure professionnelle », peut-être liée à « un engagement relationnel important ». En 2013 et en 2014, la commission de réforme hospitalière préconisera par deux fois un reclassement professionnel.
Néanmoins, le CHRU a toujours refusé d’imputer le burn-out au service, même s’il reconnaît la pathologie de sa salariée. La direction assure que l’encadrement l’a régulièrement mise en garde avec des « consignes de service » qu’elle aurait dû respecter.
Le juge du TA a analysé la situation différemment. La décision oblige le directeur général du CHRU de Lille à reconnaître le service responsable de l’accident » dont l’animatrice a été victime, le jour où elle a craqué, en février 2012.