Lille: Lutte contre la fraude... Le premier portillon d’accès au métro a été mis en service à Lille Europe

TRANSPORTS Les soixante stations du métro de Lille doivent être équipées de portiques de sécurité d’ici à la fin 2020…

Gilles Durand
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Damien Castelain, président de la Métropole de Lille, inauigure les portiques de sécurité du métro, le 30 novembre 2017.
Damien Castelain, président de la Métropole de Lille, inauigure les portiques de sécurité du métro, le 30 novembre 2017. — G. Durand / 20 Minutes
  • Le premier portillon d’accès du métro de Lille a été mis en service, ce jeudi à la station Lille Europe.
  • L’investissement pour l’installation des soixante portiques du réseau sera de plus de 60 millions.
  • La métropole espère récupérer 5 millions par an avec la baisse du taux de fraude.

L’accès au métro sera désormais soumis à des portillons. Le premier d’entre eux a été inauguré à la station Gare Lille Europe, ce jeudi, par le président de la Métropole de Lille (MEL), Damien Castelain, accompagné par son vice-président chargé du contrôle d’accès sur les transports publics, Gérald Darmanin, par ailleurs ministre de l’Action et des Comptes publics.

Six portillons installés en 2018

« Ces portillons doivent permettre de lutter plus efficacement contre la fraude. L’objectif fixé dans le cahier des charges pour notre futur délégataire est de descendre à 5 % de fraude en 2024 », souligne Damien Castelain. D’ici la fin de l’année 2020, les soixante stations de métro doivent en être équipées. L’an prochain, c’est à République Beaux Arts, Eurotéléport (Roubaix), Tourcoing centre, Porte de Douai, Gare Lille Flandres et Porte des Postes que les portiques vont voir le jour.

Par ailleurs, les anciennes bornes de validation, qui vont être démontées, doivent être recyclées dans les parkings relais ou les stations de tramway.

Un investissement de 60 millions d’euros

L’investissement total pour l’installation de ces portillons sera de plus de 60 millions d’euros. « L’objectif est de diminuer la fraude sur l’ensemble du réseau de 50 % par rapport au niveau de 2016. Le gain potentiel attendu à termes est de 5 millions d’euros par an », précise la MEL.

Pour le député du Nord, Ugo Bernalicis (LFI), cet investissement est inutile. « Les politiques actuelles de Transpole pour limiter la fraude fonctionnent. A en croire La Voix du Nord, en deux ans, Transpole aurait donc ainsi récupéré 4,32 millions d’euros en multipliant les contrôles et fait baisser la fraude de 5,4 % », assure-t-il dans un communiqué.

Au moins douze ans pour rentabiliser

L’installation de ces portiques étaient-ils donc vraiment nécessaires ? A 20 Minutes, on a fait le calcul. Avec les 5 millions de recettes supplémentaires par an, il va falloir au moins 12 ans pour rentabiliser l’investissement, sans compter les coûts de maintenance et les coûts de l’emprunt.

Interrogée, une experte comptable nous assure que « dans le privé, on chercherait une rentabilité plus rapide ».