Nord: Le tour d'Europe à vélo de trois jeunes Lilloises... qui ne savaient pas en faire
INSOLITE Trois étudiantes ont décidé de sillonner l’Europe pendant neuf mois à vélo, sans être des spécialistes des deux-roues…
- Trois jeunes Lilloises ont décidé de faire le tour d’Europe en neuf mois à vélo.
- Avant leur départ, elles n’avaient jamais pratiqué la bicyclette.
- Elles ont fait 3.800 km en trois mois.
Elles ont à peine 20 ans et se sont lancées dans un défi totalement fou. Audrey Dez, Charlyne Gard et Cindy Decherf ont décidé, cet été, de réaliser le tour de l’Europe à vélo. Certes, d’autres l’ont fait avant elles, mais les trois Nordistes étaient loin d’être des fans de bicyclette avant cette expérience.
Un vélo acheté sur Le Bon coin
La preuve, Cindy a même acheté son vélo sur Le Bon coin, quelques jours avant de partir. « Aucune ne savait réparer un pneu crevé », se désole un des pères de ce trio d’aventurières improvisé. Les trois aven,turières se sont mêm baptisées "les boulettes à roulettes" et tiennent un carnet de bord sur Facebook.
Et pourtant, parties depuis le 11 juillet de Lille, les Lilloises ont déjà avalé 3.800 km en trois mois pour se retrouver, la semaine dernière, en Lituanie, aux portes de la Russie.
« On avait envie de voyager et de faire une pause dans nos études, mais on n’avait pas beaucoup d’argent, alors on s’est dit que le vélo était le moyen le moins cher », raconte Audrey Dez. Les trois amis ont pris leur décision très vite, sans trop réfléchir. L’objectif : aller jusqu’en Grèce et rentrer en France par l’Italie.
« On doit être rentrées dans le Nord en avril ou mai pour pouvoir s’inscrire à l’université pour la rentrée prochaine », explique Audrey Dez.
« On est frappées par la gentillesse des gens »
Jusqu’alors, le voyage s’est déroulé sans encombre, sur le mode de l’émission de télévision « J’irai dormir chez vous ». « On est moins douées qu’Antoine de Maximy mais dès qu’on peut, on est logées chez des gens, sinon, on fait du camping », précise la jeune fille. En Lettonie, par exemple, elles ont toujours réussi à être hébergées chez l’habitant.
« On est frappées par la gentillesse et la générosité des gens. On est même devenues très amies avec certains. Franchement, on n’a pas fait beaucoup de mauvaises rencontres ». assure Audrey Dez.
Les poubelles des supermarchés pour se nourrir
Seul regret, la froideur des Norvégiens. « Mais l’avantage, c’est qu’il y a beaucoup de gaspillage. On a pu se nourrir uniquement en faisant les poubelles des supermarchés. Par chance, parce que la vie est très chère », avoue le trio.
Grâce aux réseaux sociaux, les trois débrouillardes parviennent également à trouver des bons plans, notamment par l’intermédiaire de communautés de cyclistes. « On ne programme rien. On avance au fur et à mesure chaque jour », soulignent-elles. Et les trois copines, en plus de découvrir du pays, perfectionnent leur anglais. Idéal avant de retrouver les bancs de la fac, l’an prochain.