Whirlpool à Amiens: Xavier Bertrand met en garde la direction du groupe
INDUSTRIE Le président du conseil régional des Hauts-de-France souhaite que Whirlpool facilite la reprise du site d’Amiens…
Plus d’un mois après l’annonce de la fermeture de l’usine Whirlpool d’Amiens, la pression n’est pas retombée. Le président du conseil régional Xavier Bertrand (LR), en visite à Amiens le 9 mars, a réitéré sa mise en garde à l’égard de la direction du groupe électroménager.
Whirlpool, qui entend fermer, en juin 2018, l’usine de sèche-linge qui emploie 286 salariés, est priée par l’élu de « jouer le jeu à 150 %, pas à 50 % ». « Ils [la direction de Whirlpool] ont une responsabilité première » pour permettre la reprise du site par un industriel, a réaffirmé Xavier Bertrand dans un entretien filmé, publié sur le site de la Voix du Nord.
Menace de boycott ?
Mobilisé pour que les salariés « aient une feuille de paie, avec un autre nom » après la fermeture du site, Xavier Bertrand entend donc faire pression sur la direction du groupe Whirlpool, mais sans préciser avec quels moyens.
Dans un communiqué publié le 24 janvier, Xavier Bertrand et des élus amiénois faisaient part de leur « colère » et de leur « incompréhension » après l’annonce de la fermeture, qui répond, selon le texte, « à des impératifs exclusivement fondés sur la rentabilité financière ».
Dans cette déclaration de janvier déjà, les élus picards avertissaient Whirlpool que les « Français, premiers consommateurs, [seraient] informés » au cas où l’entreprise ne consacrerait pas « tous ses efforts à la réindustrialisation ». Une menace de boycott à peine voilée.