Lille: Sécuriser sans bunkeriser, le dilemme de l'université catholique

ENSEIGNEMENT La Catho de Lille sécurise tous les accès à son campus, situé en pleine cœur de la capitale des Flandres...

Olivier Aballain
— 
L'une des entrées de l'université Catholique de Lille
L'une des entrées de l'université Catholique de Lille — O. Aballain / 20 Minutes

L’université catholique de Lille s’adapte au . L’institution privée vient tout juste de mettre en place une  , qui couvre environ dix hectares en plein cœur de Lille.

Agents de contrôle, fouille des sacs, badgeuse et portiques à tous les accès. Depuis le 3 novembre, il est impossible, sans avoir montré patte blanche, de pénétrer dans les bâtiments des facultés de  (16.000 étudiants sur le seul site de Lille).

« Plutôt rassurant » pour certains

« Il vaut mieux prendre ses précautions, observe Caroline, une étudiante en 2e année, car ça bouchonne un peu aux heures de pointe ». Mais Ludivine, étudiante en 1re année en Langues Étrangères Appliquées, accepte des mesures qui lui paraissent « nécessaires ». « C’est même plutôt rassurant de savoir que n’importe qui ne peut pas rentrer ».

La direction de l’université catholique a pris les devants, et plutôt que d’apparaître en citadelle assiégée, préfère communiquer sur un « campus ouvert et sécurisé ». De fait, les larges espaces verts qui bordent les bâtiments restent complètement accessibles, les portiques et contrôles d’accès étant soigneusement cantonnés à l’intérieur des bâtiments.

« Nous sommes implantés en pleine ville, c’est notre tradition d’accueillir du monde, rappelle un porte-parole à 20 Minutes. L’esprit n’est pas de devenir une citadelle ».

La sécurité représente 0,5 % du budget total

Cependant certaines voies d’accès ont dû être clôturées pour faciliter la gestion des « flux » : Sur le principal bâtiment du boulevard Vauban, seuls 4 accès restent ouverts à la circulation du public, sur les 15 entrées auparavant disponibles.

De quoi en agacer certains, à l’image de Laëtitia, étudiante en 2e année, qui raconte avoir dû repasser par l’accueil avec une camarade dont le badge faisait des siennes. « On a dû refaire le tour des bâtiments pour reprendre l’entrée principale », soupire-t-elle.

Pour autant, selon la direction de l’université, « les mesures paraissent bien acceptées », ce que confirme notre enquête sur place. Il vaut mieux : l’ensemble du dispositif de sécurisation du campus coûte environ 250.000 euros par an, soit, à lui seul, 0,5 % du budget total.