Louvre-Lens: Hollande veut abriter le patrimoine syrien à Liévin

CULTURE François Hollande était en visite ce mardi à Liévin, dans le Pas-de-Calais, sur le site où doivent être construites les réserves du musée du Louvre...

Olivier Aballain
Espaces de travail dans les réserves du Louvre dessinées par RSH+P
Espaces de travail dans les réserves du Louvre dessinées par RSH+P — RSH+P

Et voilà comment un ancien bassin minier, dévasté par la crise, pourrait devenir un refuge pour les œuvres d’art en péril.

 ce 1er novembre, le président de la République a annoncé que le futur centre de conservation du Louvre, qui doit ouvrir en 2019 à Liévin (Pas-de-Calais), aurait aussi vocation à  , en particulier en Irak et Syrie.

François Hollande a précisé que cette décision devrait se concrétiser début décembre, à Abou Dhabi (Émirats Arabes Unis) lors d’une conférence internationale sur la préservation du patrimoine en péril, préparée par l’ex-ministre de la Culture Jack Lang,  (IMA).

Protéger le patrimoine menacé par « des barbares »

A Abou Dhabi, « la communauté internationale va décider de protéger, de mettre en valeur, de financer même, la réhabilitation d’un certain nombre d’œuvres. Et nous allons faire valoir que c’est au centre de conservation de Liévin que ces œuvres peuvent être mises à l’abri », a affirmé François Hollande.

Certes, le président estime que « la mission première du centre de Liévin sera d’accueillir les réserves du musée du Louvre », mais il aura aussi « une autre vocation hélas liée aux événements, aux drames, aux tragédies que nous pouvons connaître dans le monde ».

François Hollande pense aux œuvres « en danger parce que des terroristes, parce que des barbares ont décidé de les détruire », notamment « ceux qui sont en Syrie  ».


La construction des réserves du Louvre à Liévin devrait débuter en 2017. C’est un  (Rogers Stirk Harbour + Partners, Mutabilis et Egis) qui a été choisi, en 2015, pour réaliser ce projet de 20.000m².

Le coût du chantier, 60 millions d’euros, doit être assumé à 49 % par la région Hauts-de-France, et à 51 % par le musée du Louvre.