Infanticide à Berck: Ce que l'ordinateur révèle sur la personnalité de Fabienne Kabou
PROCES C'est ce mercredi le troisième jour d'audience dans le procès de Fabienne Kabou, accusée d'assassinat envers sa fille Adélaïde, en novembre 2013 à Berck-sur-Mer...
Quand l’informatique retrace une partie du passé. Fabienne Kabou comparaît depuis lundi aux assises du Pas-de-Calais, à Saint-Omerpour l’assassinat de sa fille Adélaïde, en novembre 2013, à Berck-sur-Mer. La matinée de ce troisième jour d’audience a mis en évidence le travail de l’expert en informatique sur la personnalité de l’accusée.
Une vidéo d'« Ada »
C’est d’abord « Ada » qui est apparue sur l’écran du tribunal. Quelques photos et une vidéo d’environ deux minutes, extraites de différents supports. Les images montrent le visage en gros plan de la petite fille, souriante. En fond sonore, la voix de Fabienne Kabou qui semble la cajoler.
Michel Lafon, le père d’Adélaïde, présent en tant que témoin, baisse les yeux, les mains sur ses oreilles. L’accusée regarde, esquisse un sanglot, avant de se reprendre.
Puis c’est l’expert informatique, lequel a récupéré ces images, qui s’approche. Il fait parler les ordinateurs de la famille, dont l’un n’était visiblement utilisé que par Fabienne Kabou. On y découvre l’omniprésence d’un homme, aujourd’hui parti aux Etats-Unis, selon l’accusée. Un ami avec qui elle a eu une liaison platonique, il y a dix ans. « Je continue d’avoir des sentiments pour lui puisque j’ai fait des recherches pour le retrouver, mais je n’ai pas repris contact avec lui », raconte-t-elle.
Une photo d’accouchement
Sinon, l’expert a également récupéréé de nombreuses photos ou recherches Internet sur la grossesse, sujet qui semble obséder Fabienne Kabou, au point d’avoir téléchargé une photo de l’accouchement de la fille d’un premier mariage de Michel Lafon.
Ce dernier avoue sa surprise devant le tribunal : « Comment ces photos de ma fille se sont retrouvées sur cet ordinateur ? » « Michel m’a demandé de les télécharger depuis son téléphone portable », se justifie Fabienne Kabou.
Des sites sur la symbolique des chiffres
Aucun élément en revanche n’évoque un quelconque intérêt pour la sorcellerie. « Je n’ai pas fait de recherches particulières dans ce sens », avoue l’expert. Tout juste a-t-il retrouvé des traces de consultations de sites sur la symbolique des chiffres.
Le profil psychologique de Fabienne Kabou reste bien flou.