Dunkerque: Deux notables suspectés dans une affaire de pédopornographie

FAITS DIVERS Un élu de Téteghem échangeait des fichiers pédopornographiques, accompagnés de commentaires, avec un chef d'entreprise de Grande-Synthe...

Olivier Aballain
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Gendarmes de la section de lutte contre la pédophilie (2009)
Gendarmes de la section de lutte contre la pédophilie (2009) — VALINCO/SIPA

L’adjoint rigoureux et apprécié de son maire est soupçonné d’avoir échangé des fichiers pédopornographiques. Éric Kempe, deuxième adjoint au maire (LR) de Téteghem, près de Dunkerque, a été mis en examen dans le cadre d’une enquête sur la détention et la transmission d’images a caractère pédophile. Il a démissionné.

Selon la Voix du Nord, qui a révélé l’information, l’élu a été interpellé lundi matin à son domicile, par la police. Son matériel informatique a été saisi, ainsi que l’ordinateur personnel qu’il utilisait en mairie.

Une piste ouverte depuis plusieurs semaines

Les enquêteurs ont remonté une piste ouverte il y a plusieurs semaines, et qui a déjà abouti fin mai à l’interpellation de Stéphane Bak, le patron d’une agence d’intérim de Grande-Synthe. Ce chef d’entreprise, par ailleurs éducateur au club de rugby de Couderkerque-Branche, est soupçonné d’avoir téléchargé et détenu des centaines d’images pédopornographiques, dont certaines impliquant des animaux.

Selon la police, l’entrepreneur aurait également échangé des fichiers illégaux, par courriel, avec l’élu de Teteghem. Selon les éléments relayés par la Voix du Nord, des commentaires salaces accompagnaient parfois leur correspondance.

Selon son avocat, Éric Kempe a reconnu les faits, mais le défenseur précise à la Voix du Nord que « vingt-cinq photos en tout et pour tout ont été retrouvées et rapidement effacées ». L’ancien adjoint a été laissé libre sous contrôle judiciaire, à l’issue de sa garde à vue.