Calais: La mairie demande à une riveraine de la jungle de déménager

MIGRANTS Nadine Guerlach et sa fille veulent rester dans leur maison, voisine du camp de migrants de Calais...

Olivier Aballain
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Nadine Guerlach, une Calaisienne en colère
Nadine Guerlach, une Calaisienne en colère — YouTube

La Calaisienne en colère risque de l’être encore davantage. Une riveraine de la jungle de Calais, locataire d’un bâtiment appartenant à la mairie, vient de se voir proposer une solution de relogement, raconte la Voix du Nord. Motif : L'insécurité liée à la présence du camp de migrants, qu'elle a elle-même dénoncé par le passé.

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Et pour cause : Nadine Guerlach et sa fille dénoncent depuis plusieurs semaines « l’insécurité due aux migrants ». Les deux femmes, qui ont posté au mois d’août une video très en vue sur internet, sont vigoureusement soutenues par le collectif des « Calaisiens en colère ».

Elle habite là depuis 45 ans

La municipalité a pris leurs récriminations au pied de la lettre, et leur propose un relogement chez un bailleur social. Problème : Nadine Guerlach, qui habite depuis 45 ans ce corps de ferme appartenant à la ville, n’a pas du tout envie de déménager.

 

En bas, la propriété occupée par Nadine Guerlach. En haut, le centre d'accueil de jour pour les migrants (Jules-Ferry). La jungle s'étire entre les deux. - Google Maps

 

Car elle a investi 16.000 euros dans un matériel de surveillance sophistiqué. « Depuis, nous ne sommes plus embêtées », indique la Calaisienne à la Voix du Nord. Mais elle est toujours en colère : maintenant, elle réclame un dédommagement, à la ville et à l’État, pour l’installation de son équipement.