Valenciennes: «A force de tirer sur moi, la balle va ricocher», menace l'ancien président du VAFC

La guerre des présidents fait rage à Valenciennes. L’ancien patron du club du Hainaut (2011-2014) a décidé de régler ses comptes dans une interview accordée mercredi à France Football. Accusé de vouloir déstabiliser le club en colportant des rumeurs sur la situation financière du VAFC (Ligue 2) pour le reprendre, Jean-Raymond Legrand a décidé de se défendre contre Eddy Zdziech, le nouveau président. « Parce qu’à force de tirer sur moi, un jour, la balle va ricocher… ça suffit ! Tous les jours, il faut qu’il parle de moi à quelqu’un. Qu’il fasse son boulot, qu’il me foute la paix. Et pour ma part, je verrai ce que je ferai », menace Legrand qui n’exclut pas d’aller devant les tribunaux.

Il est toujours actionnaire du club

Après avoir investi treize millions d’euros dans les caisses du VAFC, l’homme d’affaires avait dû quitter ses fonctions en juillet 2014 pour éviter le dépôt de bilan. S’il est resté actionnaire du club (15 % des parts), Jean-Raymond Legrand assure ne pas être consulté sur les décisions de son successeur. « On doit avoir des réunions régulières, des conseils d’administration et des assemblées générales. Je crois qu’il va falloir y penser sérieusement. Les actionnaires qui sont autour de moi commencent à se poser des questions, et on veut savoir comment cela se passe réellement. Je vais prochainement prendre des décisions pour connaître la situation exacte de nos finances. », explique l’ancien dirigeant.

« Le jour où le président actuel mettra 13 M€, il pourra dire qu’il a fait ce qu’il fallait »

Accusé par Eddy Zdziech d’avoir conduit le club dans une situation financière précaire, Legrand se défend. « C’est mon argent personnel que j’ai mis pour Valenciennes. Je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de présidents de club qui peuvent dire qu’ils ont fait ça. Le jour où le président actuel mettra 13 M€, il pourra dire qu’il a fait ce qu’il fallait. Je suis parti en laissant le club à flot et avec des abandons de dettes de tous les fournisseurs pour que VA puisse repartir sereinement. Il connaissait parfaitement la situation quand il a repris les rênes », tacle encore l’ex-président qui n’exclut pas de se réengager financièrement au VAFC. A condition qu’Eddy Zdziech le souhaite. C’est plutôt mal parti…