Lille: La métropole s'agace des retards d'Orange et SFR

TECHNOLOGIES Les deux oéprateurs tardent à installer la fibre jusque dans les communes rurales de la métropole lilloise...

Journaliste afp
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Armoire de raccordement fibre optique à Marcq-en-Barœul
Armoire de raccordement fibre optique à Marcq-en-Barœul — M. Libert

SFR et Orange vont être priés de s’expliquer. Dans une lettre rendue publique, la métropole européenne de Lille (MEL) vient d’interpeller officiellement les deux opérateurs sur le déploiement du très haut débit.

Le président de la MEL s’inquiète des « incertitudes » pesant sur l’installation de la fibre optique dans les zones rurales de l’agglomération, « en dépit des engagements pris ».

Les travaux devaient débuter en 2015

En bref, SFR et Orange sont soupçonnés de ne pas respecter l’accord signé fin octobre 2013, sous l’égide de la ministre Fleur Pellerin. Lille Métropole avait alors arraché l’installation de la fibre dans une trentaine de communes en zone rurale peu dense.

Les travaux devaient commencer en 2015. Problème : seuls une dizaine de nœuds de raccordements (NRO) ont été déclarés par les opérateurs à ce jour, « et rien dans certaines communes où les travaux sont pourtant prévus en 2015 », confie une source interne à la MEL.

Akim Oural, l’élu en charge du dossier, dit d’ailleurs avoir fait preuve de patience, étant donné la fusion opérée entre SFR et Numericable. Mais après plusieurs mois d’atermoiements, « le temps est venu de demander des explications ». Saisi par la MEL, le préfet a convoqué une commission de concertation en septembre, pour évaluer la bonne application de la convention de 2013.

Vers une délégation de service public ?

Si les opérateurs ont fait défaut, la MEL n’exclut pas de recourir à une délégation de service public auprès du syndicat mixte régional du haut débit (La Fibre 59/62), pour effectuer les installations à leur place. « Et nous pourrions faire évaluer le coût du retard pris par les territoires à cause de la mauvaise application des conventions », prévient Akim Oural.

Dans les Hauts-de-Seine, le Conseil départemental a déjà réclamé plus de 96 millions d’euros d’amende et de pénalités à SFR-Numéricable pour les retards pris dans le déploiement du réseau très haut débit.