LOSC: «J'avais une envie énorme de revenir en Europe», reconnaît Hervé Renard
FOOTBALL Le nouvel entraîneur de Lille a été présenté officiellement ce mardi...
Costume noir, cravate noire et indémodable chemise blanche, Hervé Renard s’était mis sur son 31 ce mardi midi pour sa présentation officielle devant les médias. Nommé entraîneur du LOSC, après avoir signé un contrat de trois ans avec le club nordiste, l’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire va commencer son premier vrai projet à la tête d’un club de Ligue 1 avec beaucoup d’ambitions.
Hervé #Renard vient d’arriver en conf de presse. C’est parti ! pic.twitter.com/v7E87vlM7x
— LOSC (@losclive) May 26, 2015
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre le LOSC ?
J’avais besoin d’un nouveau challenge, j’ai passé pas mal de temps en Afrique depuis 2007. Après avoir remporté deux Coupes d’Afrique (avec la Zambie en 2012 et la Côte d’Ivoire en 2015), je pensais que j’avais fait le tour et que je ne pouvais pas faire beaucoup mieux. J’avais une envie énorme de revenir en Europe mais dans un club qui puisse m’offrir des infrastructures pour bien travailler et qui soit compétent au niveau de la formation et de la post-formation. Beaucoup de clubs vont être pillés, et il va falloir s’appuyer sur des jeunes. Mais ce n’est pas parce qu’on a moins de moyens qu’on ne peut pas être performant. Je n’avais jamais eu la chance de venir à Luchin et j’ai été impressionné par l’outil de travail. A chaque niveau, il y a des gens pros et compétents. Il y a aussi un stade magnifique ce qui n’est pas négligeable. On est capable de faire de belles choses.
Vous avez eu une belle réussite en Afrique. Quelle était la base de votre management ?
C’était l’état d’esprit. Je pense que la dernière expérience est la plus révélatrice. Je suis arrivé à la tête de la Côte d’Ivoire qui possède un talent énorme mais qui n’avait pas remporté la CAN depuis longtemps. Il a fallu leur rappeler que le foot était une affaire collective où chacun devait avoir un état d’esprit pour le collectif. C’est la base du foot et si on n’a pas compris ça, c’est difficile d’avoir de bons résultats.
Gervinho et Kalou, qui ont joué au LOSC, vous ont parlé du club ?
Oui, bien sûr. Gervinho m’a dit que c’était un super club. Je lui ai dit qu’il n’avait qu’à revenir mais on ne pourra peut-être que le payer une semaine sur quatre (rires).
Avez-vous réfléchi à la façon de conduire le LOSC par rapport à ce que vous faisiez en Afrique ?
J’ai commencé ma carrière en 2000. J’avais 29 ans et j’ai passé plus d’années à entraîner des clubs que des sélections mais les gens l’ont oublié car c’était dans des divisions inférieures. On retient mon parcours des dernières années car ça a fait un peu de bruit médiatiquement. Mais j’ai aussi de l’expérience Là, c’est une étape supplémentaire. C’est ce à quoi j’aspirais donc je suis ravi d’être ici. J’ai beaucoup de choses à prouver, des challenges à relever mais je suis venu pour ça. C’est un des projets les plus passionnants. D’où je suis parti, suis très content d’être là et je suis fier.
Quels seront vos objectifs la saison prochaine ?
On n’a pas trop parlé d’objectifs, on n’a pas encore commencé le recrutement mais je pense que Lille a des impératifs à savoir être dans le premier tiers des équipes en Ligue 1.
Votre image de play-boy des entraîneurs du foot français vous dérange-t-elle ?
Ça ne me dérange pas, ça me fait sourire. Je suis quelqu’un qui travaille et qui a prouvé qu’il était capable d’obtenir des résultats. Si je n’en avais pas obtenu, on pourrait dire que c’est réducteur mais c’est simplement de l’extra foot. On va dire que c’est votre job.
Avez-vous des modèles d’entraîneurs ?
Quand je suis arrivé à Cannes en 1983, j’avais 15 ans et Wenger était l’entraîneur du centre de formation J’ai aussi du respect pour Mourinho et Ancelotti. Mais pour moi, l’exemple à suivre, c’est Rudi Garcia qui a passé une dizaine d’années en France avant d’obtenir la consécration au LOSC et de partir dans un grand club européen comme l’AS Roma Je suis admiratif de son parcours et on a tous envie de réussir ce genre de parcours.