Ligue 2: «Un maintien ne serait pas une survie mais une renaissance du club», assure le président de Valenciennes

FOOTBALL Eddy Zdziech parle des enjeux qui entourent le VAFC avant le derneir match décisif poru le maintien vendredi face au Gazelec d'Ajaccio...

François Launay
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Les supporters de Valenciennes au stade du Hainaut.
Les supporters de Valenciennes au stade du Hainaut. — M.Libert/20 Minutes

Valenciennes retient son souffle. Vendredi soir à domicile face au Gazelec d’Ajaccio, le club du Hainaut joue son maintien en Ligue 2. Seizième au classement, VA a un point d’avance sur l’AC Ajaccio (17e) et deux sur Orléans (18e). Un succès garantirait aux hommes de David Le Frapper de sauver leur peau. Mais un nul ou une défaite pourrait conduire le club nordiste à subir une deuxième relégation en deux ans. Et le club du Hainaut ne pourra même pas compter sur une rétrogradation administrative de Nîmes qui vient d’être maintenu en Ligue 2. Le spectre du National devient une réalité mais cette issue ne veut pas être envisagée par Eddy Zdziech, président du VAFC, arrivé aux commandes du club en juillet dernier quand VA a évité de peu le dépôt de bilan.

Deux jours avant un match décisif pour l’avenir du VAFC, êtes-vous un président stressé ?

On ne peut pas ne pas l’être. Mais je reste serein même si l’enjeu est important. On répète depuis des mois que le maintien se jouera au dernier match. On y est. Si on avait pu éviter ça, on l’aurait fait volontiers. Mais c’est un scénario qu’on avait envisagé. On a d’ailleurs de la chance de jouer ce dernier match à domicile. Depuis le début de la semaine, on reçoit beaucoup de messages de soutien pour ce dernier match et je pense qu’on aura une belle affluence vendredi au stade du Hainaut (15 000 personnes sont attendues).



Une relégation en National serait-elle une catastrophe ?

On avisera si c’est le cas mais on ne pense même pas à ce scénario. VA n’est pas fait pour aller jouer en National. Si on descend, on regardera bien les chiffres et on verra comment on peut y arriver. Sans doute que les calculettes chaufferont la semaine prochaine si c’est le cas. Mais on ne l’a même pas imaginé. Ça ne fait pas partie de notre réflexion.

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— Valenciennes FC (@VAFCofficiel) May 20, 2015

 

On a beaucoup parlé des problèmes financiers du VAFC cette saison. Un maintien permettrait-il de régler ces difficultés ?

Oui, il n’y a aucune inquiétude à avoir là-dessus. On a remis une bonne copie à la DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion) avant de passer devant elle en fin de saison. La situation va s’améliorer les années qui viennent pour pérenniser le club aux niveaux sportifs et financiers. On ne peut plus être dans la situation dans laquelle a été mis le club en fin de saison dernière. Il a fallu reconstruire sur un champ de ruines et il faut désormais rattraper le temps perdu.

Êtes-vous obligé de vendre des joueurs pour être à l’équilibre en fin de saison ?

Malheureusement, comme dans chaque budget de club pro, il y a une partie vente de joueurs qui est normale. Notre centre de formation a un coût important. Pour que ce coût soit digéré, il faut qu’on vende des joueurs. Ça fait partie du business. Il y aura certainement besoin de vendre plus cette saison que les années suivantes. Mais on vendra dans des proportions raisonnables ce qui nous permettra de garder au maximum l’effectif actuel. On ne vendra pas à tout prix. On est beaucoup plus serein que la saison dernière par exemple.

Si le club sauve sa peau, pourra-t-on parler de renaissance ?

C’est exactement ça. Un maintien ne serait pas une survie mais une renaissance. Une renaissance dans nos valeurs, dans une gestion beaucoup plus saine et rigoureuse, dans une ambiance plus détendue. Il faut qu’on défende nos valeurs d’humilité et de travail. Le meilleur est à venir à condition de se sauver.

David Le Frapper, qui a remplacé Bernard Casoni en cours de saison, sera-t-il l’entraîneur du VAFC la saison prochaine ?

L’ambition est qu’il soit toujours l’entraîneur la saison prochaine. Même s’il y a une problématique car il n’a pas son diplôme d’entraîneur (ce qui oblige VA à payer une amende de 5000 euros par match). On verra comment on fait mais David fait un excellent travail et il sera toujours sur le banc l’an prochain. Ce sera une bonne chose pour Valenciennes même s’il y a des choses à régler pour être conforme aux règlements.