Lille: Récit de deux sauvetages au Népal par une ONG nordiste

HUMANITAIRE L'ONG nordiste GSCF vient de passer cinq jours au Népal avec la fierté d'avoir sauvé deux vies...

Gilles Durand
L'équipe de secours nordiste GSCF, vient d'extraire un survivant des décombres, le mardi, à Katmandou.. AFP PHOTO / BIKASH KARKI
L'équipe de secours nordiste GSCF, vient d'extraire un survivant des décombres, le mardi, à Katmandou.. AFP PHOTO / BIKASH KARKI — AFP

Deux personnes sauvées des décombres. La mission humanitaire, menée au Népal, par l'ONG nordiste Groupement de secours catastrophe français (GSCF), vient de s'achever. Huit volontaires, pompiers de leur état, s'étaient envolés, dimanche dernier, pour Katmandou, après le séisme qui avait ravagé le pays. Ils sont rentrés ce dimanche. Thierry Velu, responsable de l'ONG, nous raconte ce séjour éprouvant.

Comment arrivez-vous à repérer des gens sous les décombres?

Nous avons un matériel de haute technologie et l'expérience d'autres missions de secours dans le monde. Nous sommes une des premières ONG à être arrivée sur place. nous avons pu travailler en collaboration avec les autorités népalaises. Franchement, nous n'en revenions pas de voir des survivants à une telle catastrophe.

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Comment s'est passé le premier sauvetage?

En cinq jours, nous avons inspecté une vingtaine de bâtiments. Les deux survivants que nous avons extraits étaient sous des ruines d'hôtel qui, pourtant, avaient déjà été sondées. Le premier sauvetage a eu lieu, le mardi. Il tapait avec ses clés. Notre capteur de son l'a repéré. Il a fallu cinq ou six heures pour le sortir.

Vous avez demandé son identité?

C'est un jeune homme de 28 ans qui est cuisinier et s'appelle Rishi. Il devait partir travailler à Dubaï, le lendemain. malgré une jambe coincée, il avait envoyé des SMS pour dire qu'il était vivant, mais il ne se souvenait plus du nom de l'hôtel.

 

l'intervention du GSCF, à Katmandou, pour sauver une jeune femme prisonnière des décombres. - GSCF  

 

Le deuxième sauvetage était quasiment miraculeux...

Des ONG israélienne et américaine s'occupaient de l'immeuble et nous ont donnés seulement 10 minutes pour vérifier, en se moquant un peu de nous. J'ai détecté une respiration, un gémissement. Il nous a fallu une heure pour la localiser car elle ne pouvait plus bouger. 

Vous n'avez pas peur que la personne succombe pendant le travail d'extraction?

C'est un risque, surtout après cinq jours passés la tête en bas. Elle était totalement déshydratée et a survécu avec un cadavre sur elle. Elle aussi était cuisinière et travaillait dans l'hôtel. Elle a juste pu dire son nom: Krishna.

Et maintenant?

Au niveau personnel, je reprends le travail demain. J'avais posé des congés pour partir. Au niveau de l'ONG, on espère récolter des dons parce que cette mission, si elle a été enrichissante, n'est pas du tout rentabilisée financièrement parlant.

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