Coupe de France: «J'ai eu envie de tout lâcher», reconnaît Jacques Wattez, le président de Boulogne

FOOTBALL Avant le huitième de finale de coupe de France mardi face à Quevilly, Jacques Wattez, le président de Boulogne, revient sur les dernières saisons difficiles du club maritime...

François Launay
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Jacques Wattez, le président de Boulogne-sur-Mer
Jacques Wattez, le président de Boulogne-sur-Mer — BAZIZ CHIBANE/SIPA

Après plusieurs années de dégringolade, Boulogne retrouve enfin le sourire. Promu en Ligue 1 en 2009, le club maritime a vécu depuis de nombreuses désillusions. Relégué après une seule saison passée dans l'élite, l'USBCO évolue désormais en National.

Mais le club, quatrième au classement, vise cette année la montée en Ligue 2. Et rêve de se qualifier pour les quarts de finale de la coupe de France ce mardi en recevant Quevilly (CFA), une équipe qui l'avait éliminé en quarts de finale en 2010. Jacques Wattez, président du club depuis vingt ans, raconte le renouveau de son club. 

Pourquoi Boulogne retrouve des couleurs cette saison? 

On a un très bon groupe qui a envie de gagner quelque chose ensemble. C'est une belle aventure que l’équipe est en train de vivre. A titre personnel, ça remet du baume au cœur. Ça prouve que le travail paie car on n'a jamais lâché malgré les difficultés. 

Quelles ont été les choses les plus difficiles à vivre ces dernières années? 

La qualité du jeu sur le terrain n'était plus là. Je remercie les supporters et les partenaires qui nous ont suivis ces dernières années car il fallait vraiment aimer le club pour venir aux matchs. On s'emmerdait (sic).

Avez-vous eu envie de partir ? 

Oui, j'ai eu envie de tout lâcher et d'arrêter à certains moments. Mais en même temps, j''avais un sentiment d'appartenance au club qui me disait que je n'avais pas le droit de faire n'importe quoi. Pourtant, Dieu sait que certains auraient aimé que je lâche. Mais dans ces moments difficiles, on s'accroche. Le plus dur à vivre a sans doute été la descente de Ligue 2 en National en 2012. Les critiques ont été difficiles à vivre. 

Ce renouveau est-il une revanche pour vous? 

Je n'ai pas de revanche particulière vu la continuité du travail qui a été faite depuis 20 ans. Le travail paie toujours au final. J'ai sûrement fait des erreurs. Mais aujourd'hui, ça me fait plaisir der voir ce qui se passe dans le club. C'est formidable. 

Préférez-vous monter en Ligue 2 ou aller en quarts de finale de la coupe cette saison? 

Il n'y a pas à choisir. On va essayer d'aller le plus loin possible dans ces deux compétitions. Je me vois mal dire à l'entraîneur de balancer la coupe ou le championnat. J'aimerais remettre Boulogne dans le monde professionnel mais la coupe est aussi une compétition que j'apprécie.