Lille-Mons, le match des capitales européennes (de la culture)

CULTURE La ville belge espère marcher sur les traces de la capitale du Nord-Pas-de-Calais...

Olivier Aballain
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Ouverture d el'année Capitale européenne de la culture à Mons, le 24 janvier
Ouverture d el'année Capitale européenne de la culture à Mons, le 24 janvier — SIPA

La même, en mieux? Avec l'ouverture samedi de son année «Capitale européenne de la culture», la ville belge de Mons espère bien rééditer le bon coup de Lille en 2004: un an d'animations qui transforment l'image de la ville auprès de l'Europe et de ses propres habitants. C'est donc le moment de faire un petit match amical franco-belge.

>> L'affluence: avantage Lille 2004.

Là il n'y a pas photo. La fête d'ouverture de Mons 2015 a attiré plus de 100.000 visiteurs contre plus de 600.000 pour la parade d'inauguration de Lille 2004. Logique: le bassin de population de Lille (plus d'un million d'habitants dans l'agglomération) est quatre fois supérieur à celui de sa voisine belge. Mais à l'instar de Lille 2004, Mons 2015 espère aussi convaincre les visiteurs étrangers: la ville est reliée en TGV Thalys à Paris, Londres, Cologne et Amsterdam.

>> Evénements: léger avantage pour Lille2004.

En chiffres bruts, Lille dépasse sa voisine avec 2.500 événements labellisés en 2004 contre 550 pour Mons 2015... Mais 80% des événements de Mons 2015 sont gratuits, contre 40% pour Lille 2004. Et puis la capitale du Nord-Pas-de-Calais avait fait participer une large couronne de villes limitrophes, dont notamment les belges Mons, Courtrai et Tournai! A Mons, la stratégie est davantage intra-muros, avec une volonté de multiplier les petits événements partout dans la ville. Le but d'Yves Vasseur: faire découvrir tous les jolis coins de la ville «à ceux qui la connaissent peu ou pas du tout».

>>Ambition: match nul.

A l'instar de l'expo Rubens qui avait lancé Lille 2004 (313.000 visiteurs), Mons a quand même aussi monté une grande exposition prestigieuse, sur Van Gogh (aux Beaux-Arts). «Cela permet d'attirer des visiteurs qui viennent de loin, et qui resteront en ville après avoir passé 1h30 au musée», confie Yves Vasseur. Le commissaire général rêve de «remettre Mons sur la carte de l'Europe, comme Lille l'a réussi en 2004». Avec à la clef des effets sur l'activité économique: comme à Lille, Mons a vu 1.000 emplois se créer en 5 ans dans les nouvelles technologies suite à l'arrivée du datacenter européen de Google

Résultat

Lille sort provisoirement vainqueur du face à face... Mais on n'est qu'à l'ouverture de Mons 2015. Les Belges n'ont probablement pas encore abattu toutes leurs cartes. Le mieux est de faire un tour sur place: www.mons2015.eu