Ligue 2: «Je suis Charlie» fait débat à Valenciennes

FOOTBALL Trois joueurs du VAFC ont barré lundi soir le «Je suis» de leur maillot floqué «Je suis Charlie» à l'occasion d'un match contre Sochaux...

François Launay
Le Valenciennois Fabrice Abriel à la lutte avec un Sochalien
Le Valenciennois Fabrice Abriel à la lutte avec un Sochalien — François LO PRESTI

C'est une initiative inédite ce week-end dans le football français. Lundi soir face à Sochaux, pour rendre hommage aux victimes des attentats qui ont endeuillé la France ces derniers jours, les joueurs de Valenciennes (Ligue 2) ont arboré sur leur maillot le slogan «Je suis Charlie» en lieu et place du sponsor habituel. «C'est une initiative du club que j'ai cautionnée», explique Eddy Zdziech, le président du VAFC.

Le sujet a fait débat dans le vestiaire

Sauf que le sujet a fait débat dans le vestiaire valenciennois. Au point que trois joueurs (Adama Coulibaly, Lamine Ndao, Kenny Lala) qui n'ont pas souhaité s'exprimer sur le sujet à l'issue du match, ont finalement décidé de barrer au feutre noir la mention «Je suis» de leur maillot.  «Des joueurs ont décidé en leur âme et conscience de barrer un ou deux mots. Ils auraient préféré que l'on inscrive «Nous sommes» plutôt que «Je suis». Peu importe. L'essentiel reste le beau moment de recueillement vécu avant le match avec les deux équipes bras dessus, bras dessous suivi d'une belle Marseillaise», poursuit le dirigeant valenciennois qui comprend parfaitement cette décision.

«On ne peut pas à la fois défendre la liberté d'expression et obliger les gens à», explique Eddy Zdziech, le président du VAFC. 

«On défend la liberté de s'exprimer de chacun. On peut aussi défendre la liberté de ceux qui ont barré le «Je suis» tout en gardant le mot «Charlie» sur leur maillot. On ne peut pas à la fois défendre la liberté d'expression et obliger les gens à... Ce n'est pas ça la démocratie. C'est pourquoi, j'ai laissé faire et je ne leur ai pas demandé d'explication car il n'y en avait pas à demander. Je n'irais pas contre ça», assure Eddy Zdziech qui prône le respect dans cette histoire.