Le train sifflera trois fois... en moins
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Le couperet est tombé. Hier, la direction régionale de la SNCF a annoncé sa décision définitive de supprimer en juin prochain deux arrêts à Arras et Douai sur la ligne Paris-Valenciennes, et un arrêt à Arras sur la ligne Paris-Dunkerque. Une réorganisation qui fait bondir les élus locaux. Car s'ajoute aussi la suppression d'une étape dans les deux villes sur Montpellier-Lille dès le 10 décembre. « Mais nous allons compenser avec un arrêt sur Bordeaux-Lille », assure Michel Boudoussier, directeur régional.
« Ils rétablissent un arrêt supprimé il y a deux ans ! », s'emportait hier Jacques Vernier, maire (UMP) de Douai et conseiller régional. Qui s'interrogeait : « Pourquoi supprimer des arrêts au lieu de profiter du déploiement du réseau TGV ? » Car la réorganisation coïncide avec le démarrage, en juin 2007, du TGV-Est vers Strasbourg. « Même sans ce démarrage, nous aurions fait des aménagements, s'est défendu Michel Boudoussier. Les lignes TGV Paris-Valenciennes et Paris-Dunkerque sont les seules à perdre de l'argent en France. »
Des chiffres remis en cause par le maire (UDF) d'Arras, Jean-Marie Vanlerenberghe : « Il faut penser en termes marketing. Ouvrir une ligne, c'est une démarche d'appel. » « Malgré nos efforts, le trafic a progressé de 3 % depuis 2000, déplore Michel Boudoussier. On ne pouvait pas continuer ainsi. »
Olivier Aballain