culpabilitéLa société de transports condamnée pour le pont effondré en Haute-Garonne

Pont effondré à Mirepoix-sur-Tarn : La société de transports condamnée à 75.000 euros d’amende

culpabilitéLe 18 novembre 2019, le pont de Mirepoix-sur-Tarn s’est effondré sous le poids d’un camion excédant largement les 19 tonnes autorisées. La société de transport a été condamnée par le tribunal correctionnel à 75.000 euros d’amende
20 Minutes avec AFP

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«Je suis très heureuse d’avoir pu être entendue par la justice », a soufflé la mère de la victime après le procès. Le tribunal correctionnel de Toulouse a, en effet, condamné ce jeudi à 75.000 euros d’amende la société de transport dont le camion surchargé a causé l’effondrement du pont de Mirepoix-sur-Tarn en Haute-Garonne en 2019, tuant une adolescente et le chauffeur du poids lourd. La justice a reconnu la société de transports comme étant coupable d'« homicide et blessures involontaires aggravées ».

Derrière le soulagement d’une mère, c’est l’histoire d’un drame. Cette infirmière avait livré un témoignage poignant lors du procès fin novembre, elle qui conduisait la voiture au côté de sa fille le 18 novembre 2019 lorsque le pont franchissant le Tarn avait cédé.

Une charge de 58 tonnes

Un convoi exceptionnel de près de 60 tonnes avait emprunté l’édifice prévu pour supporter une charge maximale de 19 tonnes. Au procès, un expert avait établi que le pont n’était « absolument pas apte à supporter un camion avec une charge de 58 tonnes ». Le chauffeur âgé de 38 ans et propriétaire de la société de transport, et l’adolescente de 15 ans avaient trouvé la mort, alors que la mère de cette dernière avait pu être secourue.

« Je pense tous les jours à ma fille, tous les jours elle est avec moi, elle m’accompagne, si je suis si forte aujourd’hui c’est pour elle, je veux qu’elle n’ait pas perdu la vie pour rien et que les responsabilités soient bien déterminées dans son décès », a déclaré la mère de la victime.

La reconstruction du pont démarrera en 2026

L’ouvrage, une structure métallique datant de 1931, avait été inspecté deux ans auparavant puis avait fait l’objet d’une visite de contrôle en décembre 2018, moins d’un an avant l’accident.

Lors du procès, les débats avaient été particuliers, en l’absence du conducteur, seulement incarné par sa société, placée en liquidation judiciaire depuis. L’assureur du camion, Allianz, était également représenté et a vu sa requête d’exclusion rejetée par le tribunal.

La reconstruction du pont, qui démarrera en 2026, est chiffrée à 16 millions d’euros, selon le conseil départemental de Haute-Garonne.