Lille : Un homme condamné à dix mois de prison avec sursis dans une affaire de zoophilie

Condamnation Un quinquagénaire a été condamné à dix de prison avec sursis probatoire dans une affaire de zoophilie

Gilles Durand
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Un chat. (Illustration)
Un chat. (Illustration) — Yassine Mahjoub/SIPA
  • Le tribunal correctionnel de Lille rendait deux décisions concernant deux affaires de maltraitance animale dans lesquels un chat et un chien étaient morts.
  • Dans le cas du chat, la justice a reconnu le prévenu coupable d’acte de zoophilie, le condamnant à dix mois de prison avec sursis probatoire.
  • Le dossier d’un chien mort d’agonie sur un balcon un jour de canicule, le tribunal n’a pas reconnu l’acte de cruauté, mais la simple maltraitance.

L’un est condamné, les autres pas. Le tribunal correctionnel de Lille, dans le Nord, rendait deux décisions, ce jeudi, concernant deux affaires de maltraitance animale dans lesquels un chat et un chien étaient morts. Dans le cas du chat, la justice a reconnu le prévenu coupable d’acte de zoophilie, le condamnant à dix mois de prison avec sursis probatoire renforcé pendant deux ans, mais aussi obligation de travail, obligation de soins et obligation d’indemniser les parties civiles et le Trésor Public pour un total d’environ 20.000 euros.

Une peine que l’association Cause animale Nord, qui portait ce dossier, juge insuffisante. « Nous nous désolons d’une simple condamnation avec sursis. Nous attendions une peine ferme pour un acte grave ayant entraîné la mort », précise-t-elle, dans un communiqué.

Aucune interdiction de détenir des animaux

Dans l’autre dossier, il s’agissait de juger un couple dont le chien, un Rottweiler, était mort d’agonie sur un balcon, un jour de canicule. Cette fois, le tribunal n’a pas reconnu l’acte de cruauté, mais la simple maltraitance. Tous deux ont été condamnés à de simples amendes d’environ 4.000 euros. Leurs autres animaux de compagnie, à savoir trois chinchillas et un chat, ont également été confisqués. Mais le couple n’a aucune interdiction d’en détenir d’autres.

Cette fois, la peine est jugée « incohérente » par Me Graziella Dode, avocate d’une association de protection des animaux, partie civile dans le dossier. « Dans le même genre d’affaire, alors que le chien n’était pas mort, la cour d’appel de Douai avait jugé, en deuxième instance, que le fait d’improviser une muselière avec un fil était un acte de cruauté », explique-t-elle à 20 Minutes.

Les parties ont, chacune, dix jours pour faire appel.