Lille : Des étudiants de Centrale sanctionnés pour des propos racistes dans un groupe de discussion

Racisme La commission disciplinaire de l’école a notamment prononcé des peines d’exclusion temporaire à l’encontre d’une trentaine d’élèves à l’origine de posts racistes sur un forum en ligne

20 Minutes avec AFP
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Manifestation contre le racisme (illustration).
Manifestation contre le racisme (illustration). — Janine Wiedel/REX Shutt/SIPA

Des sanctions allant jusqu’à « quatre mois d’exclusion temporaire ferme » ont été prononcées contre une trentaine d’étudiants de l’école Centrale Lille. Ils étaient membres d’un groupe de discussion sur lequel ont été publiés des propos et des images racistes, a indiqué, ce jeudi, l’école d’ingénieurs.

La commission de discipline de Centrale Lille a rendu sa décision en septembre « après avoir auditionné individuellement les trente élèves » concernés, a indiqué à l’AFP la direction de l’établissement, confirmant une information de l’agence AEF Info. « Des sanctions ont été prononcées contre tous les étudiants membres du groupe Messenger, allant de l’avertissement à l’exclusion temporaire de douze mois dont quatre mois ferme », qui « ont pris effet dès leurs notifications », a-t-elle précisé. Un étudiant dont l’avocat a fait une demande de renvoi est encore en attente d’une décision.

Images détournées de la traite négrière, références au nazisme

Le parquet de Lille avait indiqué, en janvier, avoir ouvert une enquête pour « incitation non publique à la haine raciale » après un signalement de la grande école sur des propos et des images racistes publiés dans ce groupe privé intitulé « CentRacisme ». La direction de Centrale Lille, dont chaque promotion compte environ 300 étudiants, avait à l’époque expliqué avoir été alertée par des étudiants avant les vacances de fin d’année.

Certains propos tenus sur ce groupe, composé d’étudiants de première année, avaient été rendus publics, mi-décembre 2022, sur Instagram, par un étudiant en deuxième année. On y voyait des images détournées de la traite négrière, ainsi que des références à la mort de l’Afro-Américain George Floyd ou au nazisme.

« La tenue de propos discriminatoires, racistes ou xénophobes, de quelque ordre qu’ils soient » n’est « pas admissible, ni pour l’établissement ni aux yeux de la loi », a souligné la direction de Centrale Lille.