Agression du maire de Toulouse : Deux jeunes condamnés à de la prison avec sursis, deux autres relaxés
VERDICT L’agression avait eu lieu alors que le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc déambulait avec d’autres élus de son équipe le soir de la Fête de la musique
- Le 21 juin 2023, lors d’une déambulation à l’occasion de la Fête de la musique, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc et son équipe ont été insultés et bousculés par des manifestants.
- Ce mercredi deux jeunes, une fille et un garçon, tous deux lycéens au moment des faits et originaires du Tarn-et-Garonne, ont été condamnés à des peines de prison avec sursis.
- Deux autres jeunes prévenus soupçonnés d’avoir participé à l’agression ont été relaxés.
Ils vont devoir ranger leurs banderoles pour un temps puisqu’ils sont interdits de manifestation. Deux jeunes ont été condamnés ce jeudi par le tribunal judiciaire de Toulouse pour l’agression dont ont été victimes le maire Jean-Luc Moudenc et son équipe, le 21 juin, soir de la Fête de la musique. Les victimes « déambulaient » dans le quartier Saint-Aubin lorsqu’elles ont croisé la manifestation de soutien aux Soulèvements de la terre, un mouvement écologiste dont la procédure de dissolution avait été engagée ce même jour par Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur.
Le rencontre a fait des étincelles, injures et projectiles ont fusé. Dans les rangs des manifestants Teddy R., un lycéen venu du Tarn-et-Garonne, a jeté des détritus sur le maire et même le fond d’un verre de bière. Il a aussi bousculé les élus, provoquant la luxation à l’épaule d’une conseillère municipale, Nina Ochoa. Le jeune de 18 ans a été le plus lourdement condamné ce jeudi. Il a écopé de huit mois de prison avec sursis, assortis de 140 heures de travaux d’intérêt général (TIG), d’une interdiction de manifester en Occitanie pendant deux ans et d’une interdiction de posséder une arme soumise à déclaration pendant trois ans. Il va également devoir indemniser le maire à hauteur de 1.500 euros, Nina Ochoa pour 1.000 euros et verser 500 euros aux trois autres parties civiles.
« Des peines relativement graves pour de faits graves »
Maëlys C., lycéenne à Montauban et âgée de 18 ans au moment des faits, a pour sa part été reconnue coupable d’outrage. Un enregistrement a été produit à l’audience, sur lequel elle crie « Moudenc à la Garonne ». La peine prononcée à son encontre est de trois mois avec sursis, 70 heures de TIG, un an d’interdiction de manifester et de détenir une arme. Elle devra s’acquitter de 800 euros de dommages et intérêt au profit du maire.
Selon le premier édile, ces sommes seront reversées à des œuvres caritatives.
Jules R. et Killian L., deux assistants d’éducation de 24 ans, venus ce jour-là à Toulouse depuis Poitiers, ont eux été relaxés des faits concernant cette agression qui a fait beaucoup de bruit. Le premier est toutefois condamné à deux mois de prison avec sursis, pour avoir, en récidive, refuser de se soumettre à des relevés au moment de son interpellation.
« C’est un jugement tout à fait satisfaisant puisqu’il retient des culpabilités pour des faits graves et fixe des peines relativement graves. A une époque où les maires et les élus sont soumis à des violences récurrentes et où la société s’en préoccupe, il est bon que quelques signaux soient donnés par la justice. »
Dans cette affaire, un cinquième jeune avait été placé en garde à vue. Mineur, il a été jugé mercredi par le tribunal pour enfants de Montauban.