Oise : La DRH inventait des avances sur salaire et encaissait l’argent à la place des employées
ESCROQUERIE La prévenue imitait la signature des salariées et de la gérante d’une entreprise de services à la personne
Une femme âgée de 52 ans a comparu mercredi devant le tribunal judiciaire de Senlis (Oise) pour « escroquerie » et « usage de faux ». Pendant un an, entre 2016 et 2017, cette responsable des ressources humaines avait encaissé des avances sur salaires que n’avaient jamais réclamées les employés d’une entreprise de services à la personne à Précy-sur-Oise, rapporte Le Parisien.
La DRH imitait la signature des auxiliaires de vie sur les demandes d’avance allant de 200 à 500 euros. Puis elle signait les chèques à la place de la gérante et encaissait l’argent. En contrepartie, la quinquagénaire inventait des heures supplémentaires ou des frais kilométriques, inscrits sur les bulletins de paie.
Un préjudice de plus de 8.000 euros
Ce détournement a été constaté au moment de la liquidation de la société, en 2018. Le montant du préjudice est estimé à plus de 8.000 euros, pour une entreprise en difficulté à l’époque des faits. Un montant que la prévenue avait assuré pouvoir rembourser lors de sa garde à vue. Elle avait ainsi présenté un échéancier de remboursement signé par la gérante… mais il s’agissait là encore d’un faux.
L’ex-DRH a été condamnée à huit mois de prison avec sursis. Elle devra également s’acquitter des indemnisations dues aux victimes, pour un montant de 5.650 euros.