Besançon : L’affaire de la pancarte « un flic, une balle » classée
Slogan polémique Accusée d’avoir appelé au meurtre, l’étudiante à l’origine de cette pancarte a expliqué « avoir voulu signifier que les policiers étaient susceptibles de représenter un danger pour la société », car ils sont armés
La pancarte « Un flic, une balle » avait provoqué la polémique. Ce mardi, le parquet de Besançon a classé sans suite l’enquête ouverte contre la jeune femme qui l’avait brandie samedi lors d’une manifestation contre « les violences policières ». Le préfet du Doubs, Jean-François Colombet, dénonçant un « appel au meurtre de policiers », avait signalé dès samedi les faits au procureur de la République, après la manifestation qui a réuni 470 personnes à Besançon.
Une femme de 20 ans, qui défilait le visage dissimulé, a été identifiée grâce à l’exploitation de la vidéosurveillance et placée en garde à vue mardi, a déclaré le procureur Etienne Manteaux. La jeune femme, étudiante à l’université de Franche-Comté, a reconnu être l’autrice de cette pancarte, précisant avoir été complètement dépassée par son écrit suite à la médiatisation nationale des faits. Elle a regretté son geste, selon Etienne Manteaux.
Deux sens de lecture possibles
« Pour pouvoir engager des poursuites pour apologie de crime d’atteinte volontaire à la vie, le parquet (…) doit être en mesure de démontrer la volonté (…) d’appeler au meurtre de policiers », a précisé le procureur. « Or, la gardée à vue a déclaré que ce slogan n’était pas un appel au meurtre. Elle a dit avoir voulu signifier que les policiers étaient susceptibles de représenter un danger pour la société, ajoutant que les armes lui font peur et encore plus lorsqu’il y a une personne derrière. »
« Dans cette procédure, je ne suis pas en capacité de faire cette démonstration, car la façon dont cette pancarte est rédigée peut être comprise avec deux sens différents », a-t-il ajouté. L’étudiante, ayant défilé en dissimulant son visage, devra cependant réaliser 30 heures de travail non rémunéré au profit d’une collectivité publique, a précisé Etienne Manteaux.