Nice : Un journaliste jugé ce mardi pour le caillassage de la permanence d’Éric Ciotti

Réforme des retraites Un journaliste de 32 ans d’un site d’informations alternatif est poursuivi pour « dégradation ou détérioration du bien d’autrui aggravé par deux circonstances »

Fabien Binacchi
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La permanence niçoise du député des Alpes-Maritimes, président du parti Les Républicains (LR), avait été vandalisée dans la nuit du 18 au 19 mars 2023.
La permanence niçoise du député des Alpes-Maritimes, président du parti Les Républicains (LR), avait été vandalisée dans la nuit du 18 au 19 mars 2023. — Syspeo / Sipa

Edwin M., 32 ans, avait été interpellé à la suite des dégradations de la permanence d’Éric Ciotti, la veille du vote des motions de censure contre la réforme des retraites, en mars dernier. Il est jugé ce mardi après-midi à Nice. Ce journaliste pour le site d’informations alternatif Mouais.org est poursuivi pour avoir brisé la vitrine du local du député des Alpes-Maritimes, président du parti Les Républicains, et tagué l’inscription « la réforme ou le pavé » dans un contexte de vives tensions en France.

Identifié grâce aux caméras de surveillance de la ville, le trentenaire avait bien reconnu face aux enquêteurs avoir jeté une pierre sur la devanture de la permanence. Jugé en comparution immédiate le 30 mars, il avait obtenu un délai pour préparer sa défense. Le tribunal correctionnel de Nice avait alors décidé son placement sous contrôle judiciaire.

Éric Ciotti indiquait qu’il ne « céderait à aucune intimidation »

Poursuivi pour « dégradation ou détérioration du bien d’autrui aggravé par deux circonstances », Edwin M. est un « journaliste, titulaire d’un numéro de carte de presse, qui a expiré depuis un an », précisait son avocate Me Laure Pons.

Le local du député, installé sur le port de Nice, avait été attaqué à la veille du vote de l’une des deux motions de censure présentées contre le texte du gouvernement. Éric Ciotti, favorable à la réforme des retraites, avait réagi en affirmait qu’il ne « céderait à aucune intimidation ». La motion avait finalement été rejetée à neuf voix près.