Saint-Brevin : Six militants d’ultra-droite seront jugés en mars

PROCÈS Les six jeunes hommes ont été interpellés samedi en marge d’un colloque sur l’accueil des exilés

20 Minutes avec AFP
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Un colloque sur l'accueil des exilés s'est tenu samedi à Saint-Brevin-les-Pins en Loire-Atlantique.
Un colloque sur l'accueil des exilés s'est tenu samedi à Saint-Brevin-les-Pins en Loire-Atlantique. — F.Brenon/20Minutes

Ils ont voulu perturber un colloque consacré à l’accueil des exilés. Six militants d’ultra-droite interpellés samedi à Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) seront jugés en mars 2024, a-t-on appris auprès du parquet de Saint-Nazaire. Placés sous contrôle judiciaire, les six jeunes hommes, nés entre 1994 et 2002, comparaîtront pour « port d’arme par destination » et « participation à un groupement armé en vue de la préparation d’un ou plusieurs faits contre des personnes ou de dégradation de bien », selon la même source.

Cinq des mis en cause, qui résident hors de Loire-Atlantique, ont par ailleurs écopé d’une interdiction de paraître dans le département. Le sixième d’une interdiction de paraître à Saint-Brevin. Soixante militants d’ultra-droite avaient été repérés samedi dans la journée par les forces de l’ordre en marge de ce colloque organisé par quatre associations et intitulé « Accueillir les exilé-es. Pourquoi ? Comment ? ». Sept personnes avaient été interpellées, six placées en garde à vue.

Un arrêté municipal pour interdire les manifestations

Le colloque se déroulait sous haute surveillance en raison des tensions entourant le déménagement du centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) de Saint-Brevin. La maire avait pris un arrêté municipal interdisant les manifestations autour du site où avait lieu le colloque ainsi que près du futur Cada.

Des manifestations d’extrême droite se sont enchaînées à Saint-Brevin, tranquille station balnéaire, depuis l’officialisation fin 2021 du transfert d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada), qui existait déjà dans la commune. L’ancien maire de la ville, Yannick Morez, avait démissionné en mai après avoir fait l’objet de menaces de l’extrême droite. Ces attaques avaient culminé en mars dernier avec l’incendie de deux véhicules de Yannick Morez devant son domicile, dont la façade avait également été touchée par les flammes.