Suicide du professeur Barrat : L'université de la Sorbonne Paris Nord reconnaît sa responsabilité
Conditions de travail L'université a choisi de ne pas faire appel de la décision rendue par le tribunal administratif en juillet dernier
L'université de la Sorbonne Paris Nord a reconnu que le suicide du chirurgien et professeur des universités Christophe Barrat en février 2019 était bien lié avec l'exercice de sa profession. Le président de l'université, qui avait deux mois pour faire appel, a signé le document envoyé par le tribunal administratif de Montreuil. En faisant ce choix, il reconnaît que le drame « est imputable au service », explique Le Parisien samedi.
Des dommages et intérêts pour la famille ?
Le 3 février 2019, Christophe Barrat s'était suicidé dans les locaux de l’hôpital Avicenne à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Le 18 juillet dernier, le tribunal administratif avait mis en avant dans son rapport « une dégradation radicale » des conditions de travail, « un dénigrement constant de la part des équipes d’Avicenne » ou « une ambiance de service délétère ». Le chirurgien avait souhaité quitter le service dont il s'occupait en 2018. L'université avait refusé.
Pour les proches du professeur spécialisé en chirurgie digestive et bariatrique, cette nouvelle est bien accueillie. « Ma cliente est très satisfaite », a réagi Maître Graëffly, l'avocat de la veuve. « Il s’agissait d’abord d’établir la responsabilité de l’institution. Nous allons maintenant nous pencher sur le volet financier », a précisé à nos confrères l'avocat qui indique qu'un volet pénal pourrait ouvrir à des dommages et intérêts.