Nice : Le prêtre accusé de plusieurs agressions sexuelles sur mineurs sera jugé en janvier
PEDOCRIMINALITE Au total, neuf personnes ont dénoncé des attouchements mais les faits dénoncés remontent pour la plupart aux années 1980 et sont prescrits
Jean-Marc Schoepff, prêtre et ancien aumônier de jeunesse à Nice, sera jugé le 8 janvier pour agressions sexuelles sur mineurs, plus de six ans après les premières plaintes. « Il est temps qu’il puisse s’expliquer », ce qu’il a l’intention de faire car « il est combatif », a déclaré Me Tina Colombani. L’affaire avait éclaté en 2017, avec une plainte déposée par le père de jumeaux quadragénaires dont l’un avait oublié les faits, mis à part des rêves d’attouchements, et l’autre n’osait pas faire la démarche.
Charismatique au sein des aumôneries de jeunes où il a officié à partir des années 1980, le père Jean-Marc Schoepff, aujourd’hui âgé de 66 ans, était apprécié à Nice. Il conteste formellement les faits qui lui sont reprochés. Interdit en septembre 2017 de tout ministère auprès des mineurs, il a été suspendu comme curé à l’ouverture de l’information judiciaire en 2018, date à laquelle il avait été brièvement incarcéré. Selon son avocate, il est revenu s’installer auprès de sa famille à Nice.
La plupart des faits dénoncés sont prescrits
Au total, neuf personnes ont dénoncé des attouchements, essentiellement à l’occasion de sorties ou de camps de vacances. Mais les faits dénoncés remontent pour la plupart aux années 1980 et il ne reste que deux plaignants pour lesquels la prescription n’est pas soulevée. L’un, né en 1985, a porté plainte en 2019 pour des faits datant d’un voyage à Rome en 1997. L’autre, né en 1982, situe les faits en 1996 quand il était élève à Stanislas, un établissement privé catholique renommé à Nice.
Me Tina Colombani s’attend toutefois à ce que les sept plaignants pour lesquels les faits sont prescrits soient cités comme témoins.