Deux-Sèvres : Le père de Kévin jugé pour avoir voulu s’en prendre aux cinq jeunes mis en cause dans la mort de son fils
Vendetta Le père de Kévin Trompat, qui a été tué avec sa petite amie Leslie Hoorelbeke dans les Deux-Sèvres en novembre 2022, est jugé ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Niort. On lui reproche d’avoir tenté de se faire justice lui-même
- Le père de Kévin, retrouvé mort en mars 2023 aux côtés de sa petite amie Leslie, est jugé ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Niort pour « instigation d’assassinat non suivie d’effet et menaces de mort. »
- On lui reproche d’avoir voulu se venger des cinq jeunes hommes mis en cause dans la mort de son fils, en tentant de recruter des personnes pour les éliminer en prison, en échange d’une forte récompense.
- Le quinquagénaire, dont le casier comporte 22 mentions et qui est en récidive pour les menaces de mort, encourt dix ans de prison.
Ce vendredi, Guy Trompat, le père de Kévin, ce jeune homme de 21 ans retrouvé mort en mars dernier aux côtés de sa petite amie Leslie Hoorelbeke, comparait devant le tribunal correctionnel de Niort pour « instigation d’assassinat non suivie d’effet et menaces de mort ». Il est suspecté d’avoir voulu venger la mort de son fils en envisageant de s’en prendre aux cinq jeunes hommes mis en cause, notamment pour assassinats, et actuellement en détention provisoire.
Les corps des deux victimes avaient été découverts enterrés en Charente-Maritime les 3 et 4 mars 2023, après trois mois de recherches. Au moment de la disparition du jeune couple, Guy Trompat était incarcéré pour « violences volontaires ».
En récidive, il encourt dix ans de prison
Guy Trompat a été présenté en comparution immédiate jeudi 4 mai dernier mais, à la demande de son avocat maître Ambroise Garlopeau, un renvoi pour préparer sa défense lui a été accordé. Il a été incarcéré dans le centre pénitentiaire de Vivonne, dans la Vienne (où ne sont pas détenus les suspects de l’assassinat de son fils) dans l’attente de son procès, prévu ce vendredi 2 juin.
Selon Le Parisien, le parquet de Niort avait ouvert une enquête préliminaire après avoir reçu des informations, fin mars, selon lesquelles Guy Trompat « chercherait à recruter des détenus pour éliminer en prison les responsables du meurtre de son fils ». Il aurait promis une récompense de 100.000 euros à ceux qui l’aideraient à accomplir sa vengeance, un point qu’il conteste selon ce que rapporte La Nouvelle République de la brève audience du 4 mai.
Le quinquagénaire est également poursuivi pour « des menaces de mort matérialisées par écrit, image ou tout autre objet en récidive » et encourt une peine de dix ans d’emprisonnement, selon le parquet de Niort. Son casier porte 22 mentions pour des faits de vols aggravés, menaces de mort, détention d’armes et violences conjugales, précise encore La Nouvelle République. Guy Trompat a notamment relayé des appels visant les mis en cause sur les réseaux sociaux et diffusé leurs portraits au sein de différents établissements pénitentiaires. Devant le risque de réitération des faits, le tribunal a décidé de le garder en détention provisoire jusqu’à son audience.
A ce stade de l’enquête concernant l’assassinat du jeune couple, on sait que Kevin Trompat et Leslie Hoorelbeke ont été tués par des coups portés à l’aide d’un « objet contondant », selon le parquet de Poitiers, qui a évoqué une « déception sentimentale et/ou des dettes financières » comme mobiles éventuels.
Effondré par la mort de son fils, Guy Trompat avait organisé le 12 mars une marche blanche en hommage aux deux victimes, réclamant justice.
Maître Ambroise Garlopeau, l’avocat du prévenu, n’a pas donné suite aux sollicitations de 20 Minutes.