Incidents au Stade de France : Soupçonnés d’un trafic de faux billets, deux prévenus relaxés
clémence Le duo avait agi en marge de la finale de la Ligue des champions, l’an dernier
Ils étaient accusés d’escroquerie, la justice les a disculpés. Le tribunal de Bobigny a relaxé vendredi deux personnes soupçonnées d’avoir fabriqué et vendu plus de 700 faux billets de la finale de la Ligue des champions 2022 au Stade de France, une soirée qui a viré au chaos.
Les centaines de faux billets ont été vendu à 60 euros l’unité selon le parquet de Bobigny. Dans son délibéré, le tribunal a considéré qu’il n’était pas prouvé que les prévenus ont effectivement fabriqué et mis en circulation des centaines de faux billets, comme le soutenait l’accusation.
Une escroquerie qui n’a pas été prouvée
L’homme a été relaxé et la femme condamnée pour faux, une qualification moindre que celle d’escroquerie, pour un unique billet grossièrement falsifié découvert dans la poubelle de son entreprise. Elle a écopé de 120 jours-amendes à 30 euros. L’UEFA et la préfecture de Police de Paris ont vu leur constitution de partie civile déboutée. Ce jugement est le seul à être intervenu dans le volet faux billets de cette soirée tumultueuse, qui a terni l’image de la France à l’international.
À partir de faux billets utilisés le soir du match, les enquêteurs spécialisés sont remontés à une imprimerie des Hauts-de-Seine qui a servi « de manière importante » à la reproduction des titres, a indiqué à l’AFP le procureur de Seine-Saint-Denis Eric Mathais. Les investigations ont identifié une employée de l’entreprise ainsi qu’un homme qui lui fournissait les éléments pour confectionner des titres trafiqués. Selon le délibéré du tribunal, qui n’était pas saisi de ces faits, le duo avait déjà fabriqué des faux billets pour des grands événements, comme des salons.