Mulhouse : Ouverture d’une information judiciaire après le décès d’un homme renvoyé de l’hôpital

enquête Une information judiciaire contre X pour homicide involontaire a été ouverte après la mort d’un homme survenue moins de 48 heures après sa sortie des urgences à Mulhouse

G.V. avec AFP
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Illustration. Les urgences d'un hôpital
Illustration. Les urgences d'un hôpital — C.Follain / 20 Minutes

Sa famille avait annoncé jeudi avoir porté plainte. Ce lundi, une information judiciaire contre X pour homicide involontaire a été ouverte après la mort de Daniel Perrette, 38 ans, survenue moins de 48 heures après sa sortie des urgences.

Pour rappel, le 21 janvier dernier, le trentenaire s’est présenté dans la nuit aux urgences du Groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud Alsace (GHRMSA) en se plaignant de graves douleurs abdominales. « On lui a donné du Tramadol (un antalgique) et il a été placé sous perfusion à base de morphine », selon une de ses sœurs, Priscilla Bein, qui lui a parlé par téléphone.

« On l’a laissé sortir vers 13 heures, alors qu’il demandait à être hospitalisé, (avec) un courrier à remettre à son médecin traitant, dans lequel il était écrit qu’il présentait une hyperalgie au niveau de l’abdomen et où était évoquée l’évolution probable d’une pancréatite aiguë », a-t-elle raconté. Selon elle, son frère n’allant pas mieux, il a appelé trois fois les urgences le samedi et un opérateur lui aurait conseillé de voir son médecin traitant.

Découvert mort au pied de son lit

Quand une de ses sœurs est venue le chercher le lundi matin pour l’accompagner chez le médecin, personne n’a répondu. Les pompiers sont intervenus et l’ont découvert mort, au pied de son lit. Selon les premiers résultats de l’autopsie, il est mort des suites d’une déchirure au niveau du duodénum (une partie de l’intestin grêle). « Je ne suis pas médecin, mais je ne comprends pas pourquoi on ne lui a pas fait un scanner, une échographie, pourquoi on l’a laissé repartir seul alors qu’il n’allait pas bien et qu’il le disait », s’interroge sa sœur.

Le GHRMSA avait indiqué dans un communiqué « apporter tout son soutien à la famille du défunt et se tient à sa disposition pour toute précision médicale ».