Affaire McKinsey : Des perquisitions ont eu lieu fin janvier chez des dirigeants

Enquête Le PNF soupçonne un financement illégal des campagnes électorales d’Emmanuel Macron

20 Minutes avec AFP
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Le financement des campagnes présidentielles du chef de l'Etat est au coeur des investigations.
Le financement des campagnes présidentielles du chef de l'Etat est au coeur des investigations. — Thibault Camus/AP/SIPA

Le PNF poursuit son enquête. Dans le cadre d’investigations sur des soupçons de financement illégal des campagnes électorales d’Emmanuel Macron, quatre perquisitions ont été menées, fin janvier, en France, au domicile de dirigeants et anciens dirigeants du cabinet de conseil McKinsey, indique une source proche du dossier. Interrogé par l’AFP, le PNF n’a pas souhaité confirmer les quatre perquisitions menées le 31 janvier par les gendarmes de la section de recherches (SR) de Paris.

Le PNF avait ouvert deux informations judiciaires, en octobre, pour tenue non conforme de comptes de campagne et une autre pour favoritisme et recel de favoritisme, confiées à trois magistrats instructeurs. En décembre dernier, c’est le siège parisien de la société de conseil et ceux du parti d’Emmanuel Macron, Renaissance, et de l’association de financement de Renaissance qui avaient été perquisitionnés par les enquêteurs.

Un montage fiscal pour échapper à l’impôt sur les sociétés

Pendant la dernière campagne présidentielle, un rapport du Sénat avait suscité de vives polémiques sur l’utilisation des fonds publics au profit de cabinets de conseil et l’opposition avait réclamé une enquête sur un éventuel favoritisme dont McKinsey aurait bénéficié de la part de la majorité macroniste. Le rapport pointait aussi du doigt un possible montage fiscal des entités françaises de McKinsey, qui leur aurait permis de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020.



Le 31 mars dernier, le PNF avait ouvert une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale pour vérifier le bien-fondé de ces dernières accusations. Dans le cadre de cette enquête, une perquisition avait déjà été menée au siège français du cabinet le 24 mai. Selon Mediapart, certains membres du cabinet McKinsey auraient pu œuvrer gratuitement pour la campagne présidentielle victorieuse d’Emmanuel Macron en 2017. Interrogé en novembre sur ces soupçons, le chef de l’Etat avait assuré : « Je ne crains rien et (…) je crois que le cœur de l’enquête n’est pas votre serviteur. »