Dans le ciel des prisons en 2022, pas moins de 68 drones dont 29 pour des livraisons illicites

droles d’oiseaux Ces survols sont en nette augmentation par rapport aux années précédentes

20 Minutes avec AFP
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L'administration pénitentiaire a constaté 68 survols par drone de ses prisons en 2022, dont 29 ont servi à livrer des objets illicites à des détenus.
L'administration pénitentiaire a constaté 68 survols par drone de ses prisons en 2022, dont 29 ont servi à livrer des objets illicites à des détenus. — Charly TRIBALLEAU / AFP

Près de deux fois plus qu’en 2021. L’an passé, l’administration pénitentiaire a constaté 68 survols par drone de ses prisons. Selon une note du Service d’analyse stratégique de la criminalité organisée (Sirasco), rattaché à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), consultée par plusieurs médias dont RTL et l’AFP ce vendredi, 29 de ces survols ont servi à livrer des objets illicites à des détenus.

Ces survols sont en nette augmentation en comparaison aux années précédentes : 37 survols recensés en 2021, 39 en 2020 et 40 en 2019, selon la note de l’administration pénitentiaire.

Une pratique inquiétante

Qui dit changement d’époque, dit changement des pratiques. Au classique « parachutage » - jets de colis par-dessus les murs d’enceinte de la prison –, les délinquants ont modernisé leurs techniques en livrant par drone des objets interdits aux détenus comme des téléphones, des armes ou de la drogue. « Cette pratique s’est répandue durant les confinements liés à la crise sanitaire » et a prospéré depuis, souligne la note du Sirasco. En 2022, 29 livraisons de ce type ont eu lieu, contre 5 en 2021.



En octobre, un drone transportant trois colis contenant des téléphones portables et du cannabis s’est ainsi posé dans une cour de promenade de la prison de Fresnes. En juillet, un homme de 19 ans a été condamné à vingt mois de prison ferme pour avoir livré des téléphones et des accessoires téléphoniques, du cannabis ou encore des produits cosmétiques par drone plusieurs semaines durant à la maison d’arrêt de Sequedin, près de Lille. Plus largement, 767 procédures pénales en lien avec des drones ont été recensées en 2022. Parmi elles, 194 concernaient des faits de vols.