Strasbourg : Cécile Kohler, Française toujours détenue en Iran
mobilisation Environ 80 personnes, dont des élus et des proches de Cécile Kohler, se sont rassemblées lundi à Strasbourg pour soutenir l’enseignante française détenue en Iran depuis mai 2022
Élus, proche de la famille, se sont rassemblés pour Cécile Kohler, enseignante et syndicaliste de 38 ans, arrêtée avec son compagnon Jacques Paris en mai 2022 alors qu’ils faisaient du tourisme en Iran. Ils sont accusés par Téhéran d’être des espions. Près de 80 personnes se sont rassemblées ce lundi sur le parvis de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) avec, en fond de toile, une grande banderole réclamant « Liberté pour Cécile », accrochée sur le bâtiment de la collectivité. « C’est inacceptable que dans le monde d’aujourd’hui on puisse encore vivre des situations si terribles », a déclaré lundi Frédéric Bierry, président (LR) de la CEA.
Depuis le mois de mai en effet, les parents de Cécile Kohler n’ont pu parler à leur fille Cécile qu’une seule fois, brièvement, en décembre. « Depuis on n’a eu aucune nouvelle, on ne sait absolument rien de son état », a raconté aux journalistes son frère Luc Kohler, 37 ans. Il a expliqué qu’elle avait passé trois mois à l’isolement et avait été ensuite placée en cellule avec six codétenues. Quant à l’avancée de son dossier, « on n’a aucune information […] On est un peu désespérés mais on fait tout ce qu’on peut pour faire avancer le dossier », a-t-il déclaré.
Sans nouvelle
Maître Thierry Moser, avocat du comité de soutien, a souligné auprès de l’AFP que Cécile Kohler n’avait pu bénéficier que « d’une seule visite consulaire », en prison. En outre, « il n’y a pas d’avocat qui puisse la voir de manière confidentielle et qui puisse donner des nouvelles à sa famille », plongée dans un « tunnel noir ».
« Nous apprécions et nous respectons le travail du Quai d’Orsay mais nous savons que ce travail difficile doit rester dans la discrétion absolue, à défaut de quoi il risque de ne pas produire de résultats concrets », a par ailleurs déclaré le conseil.
D’autres Français détenus en Iran
Pour l’heure et officiellement, sept Français sont détenus en Iran. Parmi eux figurent la chercheuse franco iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, ainsi que Benjamin Brière, arrêté en mai 2020 et condamné à huit ans et huit mois d’emprisonnement pour espionnage. Un Français qui détient aussi la nationalité irlandaise, Bernard Phelan, a quant à lui été arrêté le 3 octobre dernier. Il était alors en voyage dans le cadre de ses activités de consultant en Iran pour un tour-opérateur.