Covid-19 : Quatre personnes condamnées pour avoir vendu 11.000 faux pass sanitaires

DéCISION Cinq personnes étaient jugées depuis lundi au tribunal correctionnel de Nanterre pour avoir vendu des faux pass sanitaires pour un total de 400.000 euros

20 Minutes avec AFP
Environ 11.000 faux pass sanitaires ont été vendus pour une recette estimée à 400.000 (Illustration)
Environ 11.000 faux pass sanitaires ont été vendus pour une recette estimée à 400.000 (Illustration) — SYSPEO/SIPA

Mercredi, le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) a condamné quatre personnes à des peines allant jusqu’à quatre ans de prison. Elles ont été reconnues coupables d’être impliquées dans la vente d’environ 11.000 faux pass sanitaires en région parisienne, dans le Rhône et l’Ain, entre mai et novembre 2021. Au total, la recette de ce business est estimée à près de 400.000 euros.

Les membres du réseau diffusaient des messages « antivaccins » à partir de comptes Snapchat et proposaient des faux pass entre 250 et 330 euros pièce. Ils récupéraient les noms et numéros de Sécurité sociale des acheteurs et pirataient la base de données vaccinale.



Parmi les condamnés figuraient des « vendeurs faussaires », qui fabriquaient les faux pass qu’ils revendaient, des « revendeurs », qui achetaient ces faux pass à des tiers avant de les revendre à leurs clients, et des « collecteurs de fonds », qui se chargeaient de reverser les recettes.

Cinq personnes déjà condamnées dans ce dossier

Deux de ces personnes, jugées depuis lundi, ont été condamnées à quatre ans de prison dont un avec sursis et 25.000 euros d’amende. Déjà incarcérés, ces deux hommes resteront en détention, a décidé le tribunal. Ils ont été reconnus coupables de plusieurs délits informatiques, escroquerie en bande organisée et blanchiment en bande organisée.

Un troisième homme a été condamné à dix-huit mois de prison dont douze avec sursis, alors qu’une femme a été condamnée à quinze mois de prison avec sursis. La cinquième personne jugée, une femme, a été relaxée.

Cinq autres personnes avaient déjà été condamnées dans ce dossier à des peines allant de dix à vingt-quatre mois d’emprisonnement dont huit mois ferme lors d’une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) en novembre.