Montpellier : Un homme jugé pour le viol d’une mineure orpheline après le meurtre de sa mère

Procès La compagne de l’accusé, tante et mère adoptive de la plaignante, est également jugée pour non-dénonciation des faits

Jérôme Diesnis
Le jury composé de magistrats professionnels, doit rendre son verdict le 3 février.
Le jury composé de magistrats professionnels, doit rendre son verdict le 3 février. — Jérôme Diesnis / Agence Maxele Presse

Une femme et un homme comparaissent devant la cour criminelle de l’Hérault à compter de ce mercredi. Lui est accusé d’avoir violé pendant des années la fille adoptive de sa compagne. Elle est poursuivie pour non-dénonciation des faits.

Le parcours de la victime est une succession de drames. En 2010, son père avait assassiné sa mère par arme à feu, avant de se donner la mort quelques semaines plus tard dans sa cellule. Avec sa petite sœur, elle avait été recueillie chez sa tante, la sœur de sa mère, qui avait alors fait les démarches pour l’adopter.

L’argent de l’héritage des enfants utilisé pour acheter une maison

A l’âge de 10 ans, elle aurait été victime des premiers viols de la part du compagnon de celle-ci. Des viols d’abord commis à Gaillac, dans le Tarn, où résidait le couple. Puis à Béziers où il était venu s’installer. Pour rajouter un peu plus de noirceur à cette affaire, l’enquête a mis à jour que cette maison aurait été achetée avec l’argent de l’héritage censé revenir aux deux enfants.

La victime a déposé plainte en 2020, peu après sa majorité. L’homme nie les accusations de viol. Les déclarations de la femme ont évolué au fil de l’instruction.

Composée uniquement de juges professionnels, la cour criminelle est compétente pour juger les personnes majeures accusées de crime puni d’une peine de quinze à vingt ans de prison. Elle doit rendre son verdict ce vendredi, à l’issue des trois jours de débats.