Féminicide de Julie Douib : Son ex-compagnon Bruno Garcia-Cruciani condamné à la perpétuité en appel

verdict La cour a reconnu coupable l’accusé d’assassinat, avec une peine de prison à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans

20 Minutes avec AFP
— 
La mère de Julie Douib, Violette, devant un portrait de sa fille, le 10 juin 2021.
La mère de Julie Douib, Violette, devant un portrait de sa fille, le 10 juin 2021. — Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP

C’est le même verdict qu’en première instance. Bruno Garcia-Cruciani, 46 ans, a été condamné vendredi soir par la cour d’assises d’appel de Corse-du-Sud à la réclusion criminelle à perpétuité pour le féminicide de son ex-compagne et mère de ses enfants, Julie Douib, en 2019 à l’Ile-Rousse. C’est la peine qu’avait requise l’avocate générale. « La Cour vous condamne à la majorité de huit voix au moins à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans », a indiqué la présidente à Bruno Garcia-Cruciani.

La cour d’assises a également ordonné « le retrait total de l’autorité parentale » de Bruno Garcia-Cruciani sur ses deux fils de 12 et 14 ans. Il « persiste à remettre en cause toutes les décisions judiciaires concernant ses deux enfants » et « privilégie son intérêt à celui de ses enfants », qu’il avait eus avec Julie Douib, a expliqué la présidente de la cour d’appel.

« Exécution pure et simple »

La cour a reconnu coupable l’accusé d’assassinat et a écarté l’altération du discernement plaidée par la défense. A l’énoncé du verdict, Bruno Garcia-Cruciani est resté imperturbable dans le box. La famille Douib a, elle, laissé percer son soulagement. Pour Jordan Douib, le frère de Julie, ces décisions « rendent aux enfants le droit de choisir ». « Ca va épargner des souffrances à mes parents, ils vont pouvoir se concentrer à aimer ces enfants », a-t-il confié aux médias. « Ils vont pouvoir enfin dire ouf ! », a confié, soulagée, Violetta Douib, la mère de Julie.



Cette condamnation correspond aux réquisitions de Catherine Levy, l’avocate générale. « C’est une exécution pure et simple », avait martelé la magistrate, rappelant qu’il « a traqué » la jeune femme de 34 ans avant de la tuer par balle le 3 mars 2019 à l’Ile Rousse, en Corse. « Le seul fait de se présenter à la porte de quelqu’un avec une arme chargée constitue la préméditation », avait-elle également insisté.