Bouches-du-Rhône : Jusqu’à vingt-cinq ans prison pour une spectaculaire évasion

Cavale Deux complices du détenu avaient attaqué au fusil d’assaut le véhicule de la pénitentiaire, en janvier 2019. Tous trois ont été arrêtés six mois plus tard et ont été lourdement condamnés ce jeudi

20 Minutes avec AFP
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Cours d'assises (illustration)
Cours d'assises (illustration) — JACQUES DEMARTHON / AFP
  • La cour d’assises d’Aix-en-Provence jugeait ce jeudi une spectaculaire évasion réalisée en janvier 2019.
  • Deux complices du détenu avaient attaqué au fusil d’assaut le véhicule de la pénitentiaire.
  • Repris six mois plus tard, les malfrats ont été condamnés notamment pour tentative de meurtre.

Leur plan s’était déroulé presque sans accroc, du moins jusqu’à ce que le conducteur de l’escorte pénitentiaire ne remette les gaz, conduisant les malfrats à ouvrir le feu. La cour d’assises d’Aix-en-Provence a condamné ce jeudi à vingt-cinq ans de réclusion criminelle Lofty Boussouak, membre du « gang des pirates des autoroutes ». Ses complices ont écopés de 22 et 18 ans par les juges ont retenu la qualification de tentative de meurtre pour cette spectaculaire évasion.

Repris six mois plus tard

Ce lundi matin du 28 janvier 2019, Lofty Boussouak avait été extrait de sa cellule à Béziers (Hérault) pour le palais de justice de Tarascon (Bouches-du-Rhône) où une juge d’instruction voulait l’entendre. Objectif : l’interroger sur sa participation au « gang des pirates », des malfaiteurs qui braquaient et rançonnaient des propriétaires de voitures de luxe sur les aires des autoroutes A7 et A9.

Mais ce Nîmois, aujourd’hui âgé de 31 ans, n’allait jamais arriver dans le bureau de la juge. A 8h30, à son arrivée devant le tribunal, la fourgonnette était attaquée par deux hommes vêtus de noir ou en tenue de camouflage, armés d’une arme de poing et d’un fusil d’assaut.

Après l’attaque, qui a duré quelques secondes à peine, un étui de calibre 9 mm et neuf étuis de calibre 5,56 étaient retrouvés par les enquêteurs. Et cinq impacts de balles étaient relevés sur le véhicule des trois fonctionnaires de l’administration pénitentiaire, dont un sur le pare-brise avant côté conducteur, à hauteur de visage. Cette balle avait traversé l’appuie-tête du chauffeur alors que celui-ci, baissé, avait tenté de redémarrer. Le prisonnier et ses deux complices avaient, eux, pris la fuite à bord d’un véhicule volé.

La cavale de Lofty Boussouak n’aura duré que six mois. Il était finalement arrêté dans un hameau isolé du Gard avec ses deux complices.