Marseille : Prison ferme pour avoir introduit de la viande de cheval impropre à la consommation
PROCES Quinze professionnels français, belges et néerlandais étaient jugés par le tribunal correctionnel de Marseille pour avoir introduit de la viande chevaline impropre à la consommation
Des peines allant jusqu’à deux ans de prison ferme ont été prononcées mercredi contre quinze professionnels français, belges et néerlandais de la filière de la viande chevaline jugés à Marseille pour avoir introduit dans l’alimentation humaine de la viande impropre à la consommation. A l’audience, en juin, 18 prévenus avaient comparu, devant le tribunal correctionnel de Marseille, notamment pour tromperie aggravée et escroquerie en bande organisée.
Installé à Bastogne (Belgique), Jean-Marc Decker, 58 ans, un négociant de chevaux belge comptant parmi les plus importants en Europe, a été condamné à quatre ans de prison dont deux avec sursis, à une amende de 100.000 euros. Il lui est également interdit pendant cinq ans d’exercer toute activité en lien avec la filière équine.
Passeport falsifié
Qualifié par l’accusation d' « élément central » de cette vaste fraude, il avait fait abattre à l’abattoir municipal d’Alès (Gard) un demi-millier de chevaux dont le passeport d’identification ou le carnet de traitement médicamenteux avait été falsifié.
« Ce dossier a révélé une organisation structurée qui a permis d’écouler (NDLR : entre 2010 et 2015) un grand nombre de chevaux qui se trouvaient écartés de la chaîne alimentaire », a insisté Céline Ballerini, présidente du tribunal correctionnel.
Stijn De Visscher, marchand néerlandais de chevaux, placé par le tribunal « à un niveau de responsabilité équivalent à Jean-Marc Decker », a été condamné à la même peine, seule l’amende étant réduite, à 75.000 euros.