Marseille : Prison ferme pour avoir introduit de la viande de cheval impropre à la consommation

PROCES Quinze professionnels français, belges et néerlandais étaient jugés par le tribunal correctionnel de Marseille pour avoir introduit de la viande chevaline impropre à la consommation

20 Minutes avec AFP
Illustration d'une boucherie chevaline
Illustration d'une boucherie chevaline — Philippe Huguen AFP

Des peines allant jusqu’à deux ans de prison ferme ont été prononcées mercredi contre quinze professionnels français, belges et néerlandais de la filière de la viande chevaline jugés à Marseille pour avoir introduit dans l’alimentation humaine de la viande impropre à la consommation. A l’audience, en juin, 18 prévenus avaient comparu, devant le tribunal correctionnel de Marseille, notamment pour tromperie aggravée et escroquerie en bande organisée.

Installé à Bastogne (Belgique), Jean-Marc Decker, 58 ans, un négociant de chevaux belge comptant parmi les plus importants en Europe, a été condamné à quatre ans de prison dont deux avec sursis, à une amende de 100.000 euros. Il lui est également interdit pendant cinq ans d’exercer toute activité en lien avec la filière équine.

Passeport falsifié

Qualifié par l’accusation d' « élément central » de cette vaste fraude, il avait fait abattre à l’abattoir municipal d’Alès (Gard) un demi-millier de chevaux dont le passeport d’identification ou le carnet de traitement médicamenteux avait été falsifié.

« Ce dossier a révélé une organisation structurée qui a permis d’écouler (NDLR : entre 2010 et 2015) un grand nombre de chevaux qui se trouvaient écartés de la chaîne alimentaire », a insisté Céline Ballerini, présidente du tribunal correctionnel.

Stijn De Visscher, marchand néerlandais de chevaux, placé par le tribunal « à un niveau de responsabilité équivalent à Jean-Marc Decker », a été condamné à la même peine, seule l’amende étant réduite, à 75.000 euros.