Toulouse : Les militants handicapés qui avaient bloqué les pistes de l’aéroport écopent d’amendes
Désobéissance Il y a quatre ans, une quinzaine de militants dénonçant le manque d’accessibilité des transports et des logements avaient envahi les pistes de l’aéroport de Blagnac
Il y a quatre ans, pour dénoncer le manque d’accessibilité des transports et des logements, quinze militants pro accessibilité, dont la majorité en situation de handicap, avaient bloqué les pistes de l’aéroport de Toulouse et un train TGV. Ce jeudi, ils ont été condamnés par la cour d’appel de Toulouse à des amendes allant de 600 euros fermes à 1.200 euros avec sursis. En première instance, certains avaient écopé de prison avec sursis.
A l’audience, le 30 juin dernier, l’avocate générale, Marie-Charlotte Trébuchet, avait requis des peines « symboliques » d’amendes avec sursis, sauf pour Odile Maurin, présidente de Handi Social et considérée comme la « tête pensante » des actions. Le ministère public avait alors demandé à son encontre une peine de prison avec sursis, mais il n’a pas été suivi puisque la militante de la cause des personnes handicapées a été condamnée à une amende ferme de 600 euros et à 1.400 euros avec sursis.
Leurs avocats avaient plaidé « l’état de nécessité » et « le droit à la liberté d’expression » qui ont mené les militants à réaliser ces actions. Ce jeudi, l’un d’eux, Me David Nabet-Martin s’est félicité jeudi d’avoir été « en partie entendu » avec cet arrêt « sans aucune peine de prison avec sursis ».
« Ce n’est pas une victoire, je parlerai peut-être de soulagement, car la victoire sera le jour où ce pays respectera nos droits fondamentaux », a réagi de son côté Odile Maurin, indiquant qu’elle allait certainement saisir la Cour de cassation et la Cour européenne des droits de l’homme.