Disparition d’Estelle Mouzin : Des nouvelles recherches dans les Ardennes
enquête Les gendarmes doivent notamment s’appuyer sur une cartographie des sols, selon une source proche de l’enquête
C’est une nouvelle campagne de recherches du corps d’Estelle Mouzin, victime présumée du tueur en série Michel Fourniret en 2003, qui va commencer ce lundi à Issancourt-et-Rumel (Ardennes), ont annoncé l’avocat de la famille, Me Didier Seban, et une source à la gendarmerie, confirmant une information de L’Ardennais.
Un arrêté d’interdiction de circulation et stationnement pour la rue du Stade, menant à un bois, a été pris du 10 au 12 octobre, dont l’accès a été barré par les gendarmes, a fait savoir la mairie d’Issancourt-et-Rumel.
Une cartographie des sols
Me Didier Seban, avocat de la famille d’Estelle Mouzin, et Me Richard Delgenes, l’avocat de Monique Olivier, l’ex-épouse de Michel Fourniret, doivent se rendre sur place lundi après-midi, ont-ils indiqué. Pour ces nouvelles fouilles, les enquêteurs doivent cette fois s’appuyer sur une cartographie des sols, selon une source proche du dossier. Le bois d’Issancourt-et-Rumel, village de 400 habitants, a déjà été exploré à plusieurs reprises par les enquêteurs, sur la base d’indications livrées par Monique Olivier, notamment en septembre et novembre 2021.
Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, Michel Fourniret - mort à Paris le 10 mai 2021 à 79 ans - avait fini par avouer en mars 2020 sa responsabilité dans la disparition de l’enfant. Estelle Mouzin avait disparu à l’âge de neuf ans à Guermantes (Seine-et-Marne), le soir du 9 janvier 2003, alors qu’elle rentrait de l’école.
L’ADN de l’enfant retrouvé sur un matelas
Pendant de longues années, l’enquête est allée d’impasses en culs-de-sac, malgré la détermination du père de la fillette, Éric Mouzin, à retrouver sa trace. Succédant dans cette affaire à sept autres magistrats, la juge Sabine Kheris avait réussi en mars 2020 à faire reconnaître au tueur en série son rôle dans la mort de l’enfant.
C’est aussi à elle que Monique Olivier avait fini par avouer, en avril dernier, avoir accompagné son ex-mari le 11 janvier 2003 à Issancourt-et-Rumel pour qu’il enfouisse le corps. Le site se situe à proximité de Ville-sur-Lume, où, toujours selon Monique Olivier, son ex-époux a séquestré, violé et tué Estelle dans une maison appartenant à sa sœur. L’ADN partiel de l’enfant a été retrouvé à deux endroits sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.