Disparition d’Estelle Mouzin : Des nouvelles recherches dans les Ardennes

enquête Les gendarmes doivent notamment s’appuyer sur une cartographie des sols, selon une source proche de l’enquête

20 Minutes avec AFP
— 
Monique Olivier avec la juge française Sabine Kheris lors des recherches près de la forêt du village d'Issancourt-et-Rumel pour retrouver le corps d'Estelle Mouzin , le 31 août 2021. (Illustration)
Monique Olivier avec la juge française Sabine Kheris lors des recherches près de la forêt du village d'Issancourt-et-Rumel pour retrouver le corps d'Estelle Mouzin , le 31 août 2021. (Illustration) — François NASCIMBENI

C’est une nouvelle campagne de recherches du corps d’Estelle Mouzin, victime présumée du tueur en série Michel Fourniret en 2003, qui va commencer ce lundi à Issancourt-et-Rumel (Ardennes), ont annoncé l’avocat de la famille, Me Didier Seban, et une source à la gendarmerie, confirmant une information de L’Ardennais.

Un arrêté d’interdiction de circulation et stationnement pour la rue du Stade, menant à un bois, a été pris du 10 au 12 octobre, dont l’accès a été barré par les gendarmes, a fait savoir la mairie d’Issancourt-et-Rumel.

Une cartographie des sols

Me Didier Seban, avocat de la famille d’Estelle Mouzin, et Me Richard Delgenes, l’avocat de Monique Olivier, l’ex-épouse de Michel Fourniret, doivent se rendre sur place lundi après-midi, ont-ils indiqué. Pour ces nouvelles fouilles, les enquêteurs doivent cette fois s’appuyer sur une cartographie des sols, selon une source proche du dossier. Le bois d’Issancourt-et-Rumel, village de 400 habitants, a déjà été exploré à plusieurs reprises par les enquêteurs, sur la base d’indications livrées par Monique Olivier, notamment en septembre et novembre 2021.



Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, Michel Fourniret - mort à Paris le 10 mai 2021 à 79 ans - avait fini par avouer en mars 2020 sa responsabilité dans la disparition de l’enfant. Estelle Mouzin avait disparu à l’âge de neuf ans à Guermantes (Seine-et-Marne), le soir du 9 janvier 2003, alors qu’elle rentrait de l’école.

L’ADN de l’enfant retrouvé sur un matelas

Pendant de longues années, l’enquête est allée d’impasses en culs-de-sac, malgré la détermination du père de la fillette, Éric Mouzin, à retrouver sa trace. Succédant dans cette affaire à sept autres magistrats, la juge Sabine Kheris avait réussi en mars 2020 à faire reconnaître au tueur en série son rôle dans la mort de l’enfant.

C’est aussi à elle que Monique Olivier avait fini par avouer, en avril dernier, avoir accompagné son ex-mari le 11 janvier 2003 à Issancourt-et-Rumel pour qu’il enfouisse le corps. Le site se situe à proximité de Ville-sur-Lume, où, toujours selon Monique Olivier, son ex-époux a séquestré, violé et tué Estelle dans une maison appartenant à sa sœur. L’ADN partiel de l’enfant a été retrouvé à deux endroits sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.